La Havane, 20 mars (RHC) La Chine a critiqué ce lundi les Etats-Unis qui utilisent leurs lois et leurs valeurs pour imposer de nouvelles sanctions à Cuba et à d'autres pays en 2022, dénonçant l'incapacité de Washington à respecter la démocratie.
Le ministère chinois des Affaires étrangères a déploré dans un document l'augmentation des mesures punitives à caractère extraterritorial appliquées par la Maison Blanche sous le prétexte de défendre les droits de l'homme et la démocratie.
"Au cours des dernières décennies, les Etats-Unis ont imposé des sanctions unilatérales et de longue durée contre Cuba, la Biélorussie, la Syrie, le Zimbabwe et d'autres pays, exercé une pression maximale sur la République populaire démocratique de Corée, l'Iran et le Venezuela, et gelé 130 millions de dollars d'aide militaire à l'Egypte", précise le texte.
Le ministère des affaires étrangères a dénoncé les dommages causés au développement socio-économique de ces territoires et d'autres territoires punis, soulignant que Washington cherchait à protéger ses propres intérêts sans tenir compte des droits de l'homme, de l'ordre et des normes internationales.
Le texte du ministère chinois, divisé en quatre chapitres, énumère une série de faits, de chiffres et d'opinions d'experts et d'organisations internationales sur les fissures de la démocratie nord-américaine à l'intérieur et à l'extérieur du pays au cours de l'année 2022.
Il fait référence à des phénomènes tels que l'intensification de la polarisation politique due aux luttes entre les partis du pays, le pouvoir croissant de ceux qui ont de l'argent et le fossé entre les riches et les pauvres.
Il déplore que la "liberté d'expression" défendue par Washington ne se concentre que sur les normes nord-américaines et limite toute déclaration jugée contraire aux intérêts ou au capital du gouvernement.
L'article accuse la Maison Blanche de provoquer le chaos dans le monde en imposant son système, en l'utilisant comme fer de lance de l'agenda étranger, en exacerbant les divisions autour du monde, en créant des confrontations de blocs et en alimentant les tensions sur des questions telles que Taïwan et l'Ukraine.
Il a également critiqué la menace qui pèse sur les relations internationales et la poursuite du récit "démocratie contre autoritarisme" dans le seul but de maintenir l'hégémonie et de faire avancer son agenda géostratégique.
Cet article précède le deuxième sommet sur la démocratie, qui sera dirigé par les États-Unis et se tiendra les 29 et 30 juin avec la participation du Costa Rica, des Pays-Bas, de la Corée du Sud et de la Zambie. La première édition de cet événement a eu lieu en décembre 2021 pratiquement "dans le but d'établir un agenda pour le renouvellement démocratique et d'aborder les plus grandes menaces auxquelles les nations sont confrontées".
Source Prensa Latina