González Casanova se vantait de se sentir et d'agir comme un épris des idées de José Martí. Photo granma.cu

La Havane, 19 avril (RHC) Le premier secrétaire du Comité Central du Parti Communiste de Cuba (CC-PCC) et président de la République, Miguel Díaz-Canel a déploré mercredi la mort, à l'âge de 101 ans, de l'intellectuel mexicain Pablo González Casanova, lauréat du Prix José Martí de l'Unesco.

Sur son compte Twitter, le dignitaire a écrit : "Depuis Cuba, dont il a défendu la révolution avec des arguments solides, une prose attrayante et un engagement passionné, nous pleurons la mort du grand intellectuel révolutionnaire latino-américain".

Le monde a perdu un champion de la paix, de l'amour et de la justice, après une vie créative fructueuse qu'il n'a jamais abandonnée.

Il se vantait de se sentir et de se comporter comme un Martien et de porter dans son âme et son esprit le prix José Martí bien mérité, le titre de docteur honoris causa de l'université de La Havane, ainsi que d'avoir été membre du jury du prix de la Casa de las Américas.

Ancien recteur de l'Université nationale autonome du Mexique (UNAM), il est mort comme tous les grands hommes, parmi les fleurs de la gloire acquises au cours d'années d'études, d'efforts, d'un militantisme social impeccable et d'une multitude de titres gagnés avec modestie et sagesse, mais surtout avec beaucoup de travail et de passion.

Né le 11 février 1922 dans la ville de Toluca, dans l'État de Mexico, il a obtenu une maîtrise en sciences historiques à l'Université autonome de Mexico (UNAM), à l'École nationale d'anthropologie et d'histoire et au Collège de Mexico.

Il a également obtenu son doctorat à l'université de Paris, spécialité sociologie, avec une mention très honorable. Il a été chercheur à El Colegio de México, professeur et chercheur émérite à l'UNAM, à l'Université d'Oxford, à l'Université de Cambridge et à la New School for Social Research.

Il a partagé sa vie universitaire avec des postes administratifs, notamment celui de directeur de l'École nationale des sciences politiques et sociales de l'UNAM, de l'Institut de recherche sociale et de conseiller auprès de l'Université des Nations unies.

González Casanova a été fondateur et directeur du Centre de recherche interdisciplinaire en sciences humaines et, en tant que recteur de la principale université du Mexique, il a créé le Collège des sciences et des humanités et le Système universitaire ouvert.

Sa production littéraire est également prolifique, avec de nombreux livres publiés, dont La democracia en México (La démocratie au Mexique), Sociología de la Explotación (Sociologie de l’exploitation), Imperialismo y liberación en América Latina (Impérialisme et libération en Amérique Latine), El Estado y los partidos políticos en México (L’État et les partis politiques au Mexique).

Parmi les nombreuses décorations qu'il a reçues, on peut citer le titre de docteur honoris causa de l'université autonome de Sinaloa, de l'université centrale du Venezuela, de l'université Complutense de Madrid, de l'État de Rio de Janeiro, de l'UNAM, de l'université autonome de Zacatecas et de l'université de Bahia Blanca, en plus de celui de La Havane. (Source : Prensa Latina)