Bogotá, 15 juillet (RHC) Le gouvernement colombien et l'Armée de Libération Nationale (ELN) ont remercié samedi le peuple et le gouvernement cubains pour avoir accueilli les travaux de la Table Permanente de Dialogue sur la Paix au cours des dernières semaines.

En annonçant les nouveaux protocoles convenus pour l'accomplissement du processus de participation de la société à la construction de la paix et du cessez-le-feu bilatéral, national et temporaire (Cfbnt), ils ont réitéré leur reconnaissance à Cuba pour ses contributions à la paix colombienne.

"L'engagement et le soutien de la République de Cuba à la paix en Colombie, comme en témoignent les accords conclus lors de ce troisième cycle et leur évolution, rendent encore plus urgente son exclusion de la liste des pays qui soutiennent le terrorisme", ont-ils déclaré dans un communiqué.

Cette semaine, le représentant spécial du secrétaire général et chef de la mission de vérification des Nations unies en Colombie, Carlos Ruiz Massieu, a souligné le rôle de Cuba en faveur de la paix dans ce pays d'Amérique du Sud.

Dans des déclarations à Prensa Latina, lors d'une conférence de presse virtuelle après la présentation au Conseil de sécurité du rapport correspondant à la période du 27 mars au 26 juin 2023, sur la mise en œuvre de l'accord de paix, il a souligné que "Cuba, comme très peu d'autres pays, a fait beaucoup pour le processus de paix colombien".

Dans ce nouveau rapport présenté mercredi dernier, le Secrétaire général a jugé très encourageants les résultats obtenus dans le cadre du troisième cycle de négociations entre le gouvernement et l'ELN, qui s'est tenu à Cuba.

Malgré cela, le pays antillais continue de figurer sur une liste douteuse de pays soutenant le terrorisme dans laquelle il a été inclus pour avoir respecté les protocoles établis en cas de rupture des pourparlers entre le gouvernement d'Iván Duque et la guérilla.

En réponse à une question de Prensa Latina sur cette inclusion injuste, le représentant spécial d'António Guterres a expliqué que l'on s'attendait à une révision de la mesure.

"Nous célébrons, et le secrétaire général l'a fait, les résultats importants des pourparlers entre le gouvernement colombien et l'ELN lors de ce troisième cycle de négociations à Cuba, avec le cessez-le-feu et les progrès sur la question de la participation de la société colombienne à la construction de la paix dans ce processus", a-t-il déclaré.

Il a assuré que cela lui procurait "un plaisir supplémentaire parce que peu de pays ont fait ce que Cuba a fait pour la paix en Colombie, c'est clair et connu de tous".

"Personnellement et institutionnellement, nous sommes très heureux que ces résultats aient été obtenus lors du cycle de La Havane et nous espérons que cette tendance se maintiendra pour les prochains cycles qui obtiendront ce type de résultats", a souligné le chef de la mission de vérification.

Il a rappelé qu'il y a quelques années, lorsqu'un éventuel réexamen de la question de la désignation de Cuba avait été envisagé, le secrétaire général de l'époque s'en était félicité car il s'agissait de la bonne décision.

"Aujourd'hui, ce réexamen n'a pas eu lieu et nous espérons qu'il aura lieu bientôt, précisément en raison de l'importance du rôle de Cuba dans le processus de paix colombien, en l'occurrence avec l'ELN, mais aussi avec les anciennes Forces armées révolutionnaires de Colombie-Armée du peuple", a-t-il déclaré.

Le responsable de l'organisation multilatérale a réitéré sa reconnaissance personnelle et institutionnelle du rôle de Cuba dans ce processus de paix (Source : Prensa Latina).