La Havane, 21 déc (RHC) Cuba a averti lors de la 19e Convention Informática 2024 que la sophistication des ransomware (logiciels malveillants) et l'utilisation inadéquate de l'intelligence artificielle pour stimuler les zero-day sont aujourd'hui les principales menaces à la cybersécurité.

Le vice-ministre des communications, Ernesto Rodriguez, a déclaré que, plus que jamais, les fausses attributions de cyberattaques à des fins politiques abondent dans le but de justifier des actions hostiles à l'encontre d'États.

"C'est pourquoi il est de plus en plus nécessaire de promouvoir le multilatéralisme et la coopération pour développer les capacités techniques, technologiques, réglementaires et de communication, car les pays pauvres ne disposent pas des conditions nécessaires pour déterminer quand ils sont utilisés pour attaquer d'autres pays, ce qui est devenu une industrie aux dividendes très importants", a-t-il souligné.

Rodríguez a fait remarquer que pour faire face à ces pratiques néfastes, il faut du potentiel, de la confiance, une réduction de la fracture numérique, un transfert et un financement de la technologie, la participation du monde universitaire, de l'État et du secteur privé, des fournisseurs de services et de l'ensemble de la société civile pour faciliter l'accès universel et inclusif à l'information et à la connaissance.

Il a rappelé qu'il était essentiel de préserver le multilatéralisme sous les auspices de l'Organisation des Nations unies (ONU), avec des règles et des règlements contraignants, car le cyberespace est un scénario dynamique, complexe et unique dans lequel une cyberattaque équivaut à une attaque armée.

Photo : Panchito

Dans son discours, il a illustré comment une telle attaque sur les chaînes de valeur électroniques représente la paralysie des hôpitaux et de l'échafaudage sanitaire d'une nation, des services de communication, de l'énergie, des transports et de tous ceux qui sont essentiels à la population.

L'administrateur général des communications a expliqué qu'en 2023, parmi les principales attaques figurait Clop, un virus de type ransomware conçu pour supprimer les outils et les solutions de sécurité des systèmes qu'il infecte, qui a endommagé de grandes entreprises telles que Sehell, la BBC et le département américain de l'énergie.

Il a également mentionné le chat noir, le plus dangereux de l'année, qui a touché la chaîne MGM Resort, et Akira, qui vise à endommager le système de cybersécurité des micro, petites et moyennes entreprises, parmi lesquelles 52 % de celles qui existent dans le monde n'ont pas les connaissances ou la préparation suffisantes pour faire face aux vulnérabilités cybernétiques.

L'orateur a souligné que la cybersécurité n'est pas entièrement réalisée parce qu'elle est soumise au temps, aux effets favorables et défavorables du développement technologique et à l'augmentation du talent humain, raison pour laquelle elle devrait être considérée comme une question urgente de sécurité nationale (Source : Prensa Latina).