Bruxelles, 24 avril (RHC) Cuba et l'Union européenne (UE) ont tenu aujourd'hui leur quatrième dialogue sur les mesures coercitives unilatérales, une réunion au cours de laquelle l'île a dénoncé l'intensification du blocus imposé par les États-Unis et sa nature extraterritoriale.

La délégation cubaine a informé son homologue des conséquences du siège économique, commercial et financier imposé par Washington depuis plus de six décennies.

La délégation cubaine était dirigée par le directeur général des affaires multilatérales et du droit international du ministère des Affaires étrangères, Rodolfo Benítez, tandis que le pays hôte était représenté par le directeur général adjoint pour les Amériques du Service européen pour l'action extérieure, Pelayo Castro.

Lors du dialogue, la délégation en visite a détaillé les actions menées par les États-Unis dans le cadre de leur politique de pression maximale visant à asphyxier la plus grande des Antilles, mise en œuvre par l'administration du président Donald Trump (2017-2021) et maintenue par son successeur à la Maison Blanche, Joseph Biden.

Nous avons exposé la réinscription injustifiée de Cuba sur la liste des pays que Washington considère unilatéralement comme des sponsors du terrorisme et les effets que cela a sur la sphère financière et sur les relations avec l'UE elle-même, a déclaré à Prensa Latina Rodney González, directeur des affaires juridiques et de l'analyse de la Direction générale des États-Unis.

Quelques jours avant d'entrer en fonction, en janvier 2021, M. Trump a ordonné la réinclusion pour resserrer le siège des opérations commerciales et financières de l'île, dans le but de l'isoler et de causer des difficultés à sa population.

Une autre des mesures de renforcement du blocus abordées lors de la réunion - a poursuivi le fonctionnaire - est la non-application du système électronique d'autorisation de voyage (ESTA) pour les citoyens européens qui ont visité Cuba, ce qui les oblige à passer par un long processus de demande de visa s'ils veulent voyager dans le pays du nord, avec l'intention d'affecter le tourisme.

Nous avons également dénoncé, lors du quatrième dialogue sur les mesures coercitives unilatérales, l'extraterritorialité du siège, codifié par des lois telles que Torricelli (1992) et Helms-Burton (1996), l'attaque contre la coopération médicale internationale et la persécution visant à empêcher notre pays d'acheter du carburant, a-t-il ajouté.

La question de l'extraterritorialité a un impact particulier sur les États membres de l'UE, sous la forme de pressions et de sanctions à l'encontre des citoyens, des entreprises et des banques européens qui entretiennent ou cherchent à entretenir des liens avec la nation antillaise.

Résumant ce qui a été discuté lors du forum basé à Bruxelles, Mme González a souligné que les dommages humains délibérés causés par le blocus américain, l'obstacle qu'il représente pour la réalisation des Objectifs de développement durable de l'Agenda 2030 de l'ONU et ses effets sur les tiers, en l'occurrence l'UE, ont été une fois de plus très clairement mis en évidence.

Ces jours-ci, des représentants de Cuba et de l'UE se retrouvent dans la capitale pour un programme chargé de réunions et d'échanges de vues dans le cadre du quatrième cycle de mise en œuvre de l'accord de dialogue politique et de coopération signé par La Havane et Bruxelles en 2016.(Source Prensa Latina)