La Havane, 6 mai (RHC) Cuba et le Laos partagent une aspiration commune à construire le socialisme avec leurs propres particularités, comme seul moyen de préserver la souveraineté nationale, a déclaré lundi le chef du parti cubain Roberto Morales.

Selon le secrétaire à l'organisation du Parti communiste cubain (PCC), son pays et la nation indochinoise luttent également pour parvenir à une société plus juste qui considère l'être humain comme le centre de son développement.

Morales a tenu ces propos lors du 2e séminaire théorique entre le PCC et le Parti révolutionnaire populaire lao (PRPL), qui se déroule dans cette capitale, dans le but d'analyser le rôle de ces organisations politiques dans le développement humain afin de satisfaire les besoins, de préserver la culture et de renforcer les valeurs nationales.

Lors de l'inauguration de l'événement, le dirigeant cubain a expliqué que la construction du socialisme est une tâche politique, révolutionnaire, qui doit être le fruit du développement "de la conscience et de l'éducation de l'homme pour le socialisme".

Il a exprimé sa satisfaction quant à la tenue du forum, qu'il a décrit comme un espace de réflexion extraordinaire qui permettra le partage d'expériences sur le travail du parti pour renforcer son leadership et dans la promotion du développement économique.

Morales a expliqué aux invités laotiens que la réunion du parti se déroulait à un moment complexe de l'histoire de la nation caribéenne, marquée par l'intensification du blocus imposé par les États-Unis et l'inscription de l'île sur la liste unilatérale des pays soutenant le terrorisme.

"Cette politique criminelle du gouvernement américain est complétée par un ensemble de stratégies subversives et de guerres non conventionnelles ou d'actions de quatrième génération, qui comprennent des campagnes d'intoxication médiatique de plus en plus sophistiquées en termes de technologie et de contenu", a-t-il déclaré.

Il a souligné qu'à ce scénario s'ajoutent les conséquences idéologiques et sociales des transformations économiques envisagées dans le cadre de l'actualisation du modèle socialiste cubain, face auxquelles, a-t-il dit, le Parti doit être vigilant et l'est, afin de ne pas porter atteinte au principe d'équité et de justice sociale, pilier fondamental de la Révolution.

Selon le dirigeant du parti, dans le contexte actuel, l'organisation politique doit maintenir un haut niveau de coordination avec les différentes composantes de la société afin d'éviter que "l'impérialisme n'affaiblisse l'unité du peuple autour de la Révolution et du Parti".

De même, a-t-il ajouté, le défi du PCC est de renforcer l'appréciation critique des différentes formes que le marché culturel mondialisé distribue, tout en promouvant des valeurs telles que le patriotisme, la solidarité et l'internationalisme.

Pour sa part, Bounthong Chitmany, membre du Bureau politique et du Secrétariat du Comité central du PPRL, a souligné que, bien que son pays et Cuba soient géographiquement éloignés, ils entretiennent des liens fraternels étroits depuis des décennies.

Le vice-président de la République démocratique populaire lao a également mis en avant les liens de coopération bilatérale qui ont permis à des dizaines de professionnels cubains d'être envoyés dans son pays et à des étudiants laotiens d'étudier dans la plus grande des Antilles.

Chitmany a ratifié le soutien du Laos à la juste lutte de Cuba contre le siège économique, commercial et financier imposé par le gouvernement américain il y a plus de 60 ans (Source : Prensa Latina).