Montevideo, 8 décembre (RHC) Les médecins cubains sont aujourd'hui adorés dans tous les coins de l'Uruguay, a déclaré le président de l'Organisation des associations de retraités et de pensionnés (Onajpu) du pays sud-américain, Sixto Amaro.     

 Amaro s'est adressé à Prensa Latina lors de la réunion annuelle de révision du groupe, dont les membres sont les principaux bénéficiaires de la coopération médicale ophtalmologique fournie par Cuba depuis 17 ans.

Au cours de cette période, une brigade d'experts de l'île des Caraïbes a travaillé à l'hôpital ophtalmologique José Martí de la capitale, un centre de référence national.

De là, les ophtalmologues de la nation caribéenne, dont la grande majorité sont des femmes, se rendent dans différentes régions de l'Uruguay pour effectuer des recherches et recruter des patients.

Nombre d'entre eux ont recouvré la vue après avoir subi une intervention chirurgicale, la plupart du temps pour une cataracte.

Plus de 115 000 de mes compatriotes ont retrouvé le droit de voir grâce aux médecins cubains », explique M. Amaro, qui a pris congé de l'actuel contingent sanitaire caribéen parti en vacances dans son pays d'origine.

Il s'agit d'une tâche scientifique et médicale, mais les experts cubains se caractérisent par leur côté humain et leur comportement, ce qui les rend très chers à notre peuple, en particulier aux personnes âgées, ajoute-t-il.

Le président de l'Onajpu voit dans l'avenir une plus grande coopération entre son pays et Cuba, ce qui, selon lui, aura un impact positif sur l'hôpital ophtalmologique José Martí.

Ces espoirs sont liés à l'élection de Yamandú Orsi à la présidence et au retour au pouvoir, à partir de mars 2025, du Frente Amplio, aujourd'hui dans l'opposition.

Il a évoqué les engagements pris avec la nouvelle administration « après cinq années au cours desquelles l'actuel président, Luis Lacalle Pou, ne nous a jamais reçus ».

Amaro a estimé qu'une telle rebuffade était sans précédent et « irrationnelle ». Cela ne s'était jamais produit en 36 ans d'existence de l'Onajpu, une organisation représentée à la Banque de la sécurité sociale, avec 115 agences dans le pays et des centaines de milliers de retraités et de pensionnés regroupés.

Il a déclaré que l'objectif était de parler des retraités qui survivent en dessous du salaire minimum et qui « finissent par avoir faim », des besoins en matière de santé et de soins de 800 000 Uruguayens qui ont travaillé toute leur vie.

Il a qualifié de prometteuses les perspectives de dialogue et d'engagement avec le prochain gouvernement du Frente Amplio. « Nous n'avons aucun doute, nous en avons discuté avec le président élu », a-t-il déclaré. (PL)