La Havane, 20 déc (RHC) Le premier secrétaire du Comité Central du Parti Communiste de Cuba et président de la République, Miguel Díaz-Canel a réitéré vendredi son rejet du blocus américain et a exigé le retrait de la plus grande île antillaise de la liste du Département d'État des pays qui soutiennent prétendument le terrorisme.

En présence du général d'armée Raúl Castro Ruz et de milliers d'habitants de La Havane réunis pour défiler devant l'ambassade des États-Unis au nom du peuple cubain, le chef de l'État a exigé le respect du droit du pays à construire son avenir en paix.

Il a dénoncé le fait que l'actuelle administration américaine, à 30 jours de la fin de son mandat, n'a pas inversé les politiques de son prédécesseur, Donald Trump (2017-2021), qui reprendra ses fonctions le mois prochain.

« Avec la mise en œuvre de 243 mesures supplémentaires et le maintien de Cuba sur la liste des pays qui soutiennent le terrorisme, Biden s'est conformé de manière disciplinée et cruelle à la politique que Trump a approuvée pendant son mandat », a noté le texte.

Díaz-Canel a souligné que désigner Cuba comme un État qui soutiendrait le terrorisme est pour le moins faux et immoral, d'où que vienne l'accusation, mais c'est doublement le cas lorsqu'elle émane du territoire des États-Unis.

De là, a-t-il dénoncé, des groupes paramilitaires sont actuellement formés pour organiser, promouvoir et financer des actions terroristes contre les structures sociales et économiques de Cuba.

« Le maintien de Cuba sur cette liste et l'intensification de la politique de blocus sont des actions menées contre le peuple cubain et doivent cesser maintenant », a-t-il déclaré.

Le dignitaire a affirmé que cette marche n'est pas dirigée contre le peuple américain, contre lequel Cuba n'éprouve pas le moindre sentiment de haine ou d'animosité, mais contre la détermination du gouvernement américain à priver l'île de sa souveraineté, de son indépendance et de son socialisme, face à laquelle, a-t-il dit, il y aura toujours de la rébellion et de l'intransigeance.

Il a également rappelé que son pays a tendu la main à tous les gouvernements des États-Unis depuis le triomphe de la révolution (janvier 1959) jusqu'à aujourd'hui, toujours dans le cadre d'une relation sérieuse, respectueuse et égale.

« Contre le plan de l'impérialisme américain et sa prétention à s'imposer par la force ou la séduction, nous marcherons maintenant et toujours », a fait remarquer le président cubain. (Source : Prensa Latina)