San José, 29 janvier (RHC-AIN-PL)- Le président de Cuba, Raúl Castro, a déclaré à San José, la capitale costaricaine , que la normalisation des relations entre son pays et les États-Unis ne sera pas possible tant qu'il existera le blocus imposé par Washington à La Havane entre autres questions.
Raúl Castro a ratifié que pour cela Washington devra rendre le territoire illégalement occupé par la base navale de Guantanamo, ordonner la cessation des transmissions de radio et de télévision qui violent les normes internationales et dédommager le peuple cubain pour les dégâts humains et économiques qu'il a subis.
Lors de son allocution au Troisième Sommet de la CELAC- la Communauté des États Latino-américains et Caribéens , qui a lieu au Costa Rica, le président cubain a signalé qu'il ne serait ni éthique , ni juste, ni acceptable d'exiger à Cuba quoi que ce soit en contrepartie.
Faisant référence aux conversations effectuées la semaine dernière à La Havane entre les représentants des deux pays , il a insisté sur le fait que sans la solution de ces problèmes, le rapprochement diplomatique entre Cuba et les États-Unis n'aurait aucun sens.
Il a indiqué que l'on a pu avancer lors de la récente négociation car les représentants des deux pays ont travaillé avec respect et comme des égaux.
Raul Castro a signalé :
« Cuba fera entendre sa voix pour défendre sans relâche les causes justes et les intérêts des pays du sud et elle restera loyale à ses objectifs et ses positions. Étant donné que la Patrie est humanité, la politique étrangère de la révolution cubaine continuera à rester fidèle à ses principes.
Le président des États-Unis a reconnu l'échec de la politique contre Cuba, appliquée depuis plus de 50 ans tout comme l'isolement complet de son pays et les dégâts que le blocus a infligé à notre peuple. Il a ordonné que soit réévalué l'injustifiable inclusion de Cuba à la liste des pays qui promeuvent le terrorisme international. Ce même jour, il a annoncé le rétablissement des relations diplomatiques avec notre gouvernement. Ces changements sont le résultat de presque un demi siècle de lutte héroïque et de fidélité aux principes du peuple cubain. Ils ont également été possibles grâce à la nouvelle époque que vit notre région et grâce aux solide et courageux soutien des gouvernements et des peuples de la CELAC.
Comme je l'ai affirmé à plusieurs occasions, Cuba et les États-Unis doivent apprendre l'art de la coexistence civilisée, basée sur le respect des différences entre les gouvernements, sur la coopération concernant des sujets d'intérêts commun afin de contribuer à résoudre les défis que doivent relever la région et le monde, mais pour autant, on ne peut pas attendre de Cuba qu'elle renonce à ses idéaux d'indépendance et de justice sociale. Nous ne renoncerons pas à un seul de nos principes, nous ne céderont pas un millimètre dans la défense de la souveraineté nationale.