La Havane, 9 mars (RHC).- Un hommage a été rendu hier à feue la journaliste Bernie Dwayer, une grande amie de Cuba, sa seconde patrie, et militante active dans la lutte pour la libération des 5 antiterroristes cubains qui étaient en prison aux États-Unis.

Quatre fils de Bernie et son mari sont venus à Cuba pour accomplir sa dernière volonté : laisser une partie de ses cendres en Irlande et en apporter l'autre à Cuba.

Au campement international Julio Antonio Mella, dans la province d'Artemisa, attenante à La Havane, le premier endroit qui l'a accueillie, dans les années 80 du siècle dernier, en tant que membre de la Brigade Européenne José Martí, une plaque a été dévoilée pour perpétuer sa mémoire.

Elio Gámez, vice-président de l'ICAP, l'Institut Cubain d'Amitié avec les Peuples a souligné que Bernie Dawyer était venue connaître notre peuple et travailler avec lui et qu'a son retour à sa patrie elle avait décidé de fonder l'Association de Solidarité avec Cuba.

Il a mis l'accent sur son travail remarquable en faveur de la libération des 5 antiterrroristes cubains.

Il a signalé :

«Nous tous, qui avons eu l'honneur de travailler aux côtés de Bernie, nous avons conscience du fait que nous étions en rapport avec un être exceptionnel consacré à son travail, avec une combattante active de la solidarité. Elle a participé à de nombreuses rencontres internationales. C'était une camarade qui avait de grandes convictions mais elle était en même temps une personne joyeuse et c'est pourquoi Bernie sera toujours rappelée dans notre institut et spécialement dans ce campement où elle a fait un apport avec son travail ».

De son côté, Graciela Ramírez, du Comité International pour la Libération des 5 a indiqué :

«Bernie a fait un apport à la cause des 5 et de la Révolution car elle luttait non seulement pour la libération des 5 mais aussi contre le terrorisme. Elle a dénoncé l'impunité dont bénéficie Posada Carriles. Elle avait un sens élevé de la responsabilité en tant qu'être humain, que journaliste, que révolutionnaire que documentariste ».

Des proches de Bernie, aux côtés de René, d'Antonio et de Fernando, au nom des 5, ont répandu les cendres.

Gerardo Hernández a relevé :

«Bien que nous ne l'ayons pas connue personnellement, nous pensons à Bernie comme à une amie de longue date, que nous avions connue durant toutes nos vies. Les personnes nous demandaient souvent à nous, les 5, quelle était l'importance de la solidarité et du rôle qu'elle a jouée dans notre quotidien comme prisonniers. Nous avons eu besoin d'appui chaque jour, chaque minute de nos vies et à ce propos Bernie a été très importante.

Je me souviens du fait que tout au début de notre lutte nous avons pris contact avec Bernie. Plus avant nous avons pu parler avec elle par téléphone. Un jour nous avons appris qu'elle était malade et le fait qu'elle ait continué à travailler très dur nous a étonné beaucoup.

Juliana, fille de Bernie a, quant à elle, relevé:

«  Bernie était notre mère mais Cuba était sa maison et vous tous, vous étiez aussi sa famille. Elle est de retour chez elle ».