Nations Unies, 28 septembre (RHC).- Le président cubain, Raul Castro est intervenu aujourd'hui à la première journée du débat  de haut niveau de l'Assemblée Générale des Nations Unis qui s'étendra jusqu'à samedi.

L'actuelle session de l'Assemblée Générale, en ce 70è anniversaire de l'ONU, a été inaugurée par  la présidente brésilienne. Les présidents des États-Unis , de la Chine, de la Russie et de l'Iran, entre autres, ont pris part  à cette première journée. Près de  150  chefs d'État et de gouvernement, en représentation de 193 pays, devront intervenir à ce débat.

 Raul Castro a commencé son discours en signalant :

“ Cela fait 70 ans qu'au nom des peuples, nous, les membres de cette organisation, nous avons souscrit la Charte des Nations Unies. Nous nous sommes engagés à préserver  les générations futures du fléau de la guerre et à édifier de nouvelles relations sous l'égide d'une série de buts et de principes, appelés à instaurer une ère de paix, de justice et de développement pour toute l'Humanité.

Cependant, à partir de ce moment là, les guerres d'agression ont éclaté constamment. L'ingérence dans les affaires intérieures des États, le renversement par la force de gouvernements souverains, les dits coups en douceur et la recolonisation de territoires qui ont été perfectionnés avec des façons d'agir non conventionnelles, avec l'emploi de nouvelles technologies et sous prétexte de violations des droits humains, persistent.

La militarisation du cyberespace et l'emploi caché et illégal des technologies de l'information et des communications pour agresser d'autres états est inacceptable, tout comme la distorsion de la promotion et de la protection des droits humains, en les utilisant de façon sélective et discriminatoire pour valider et imposer des décisions politiques.

Dans une autre partie de son discours Raul Castro a signalé: L'engagement pris en 1945 de “promouvoir le progrès social et d'élever le niveau de vie des peuples et de permettre leur développement économique et social reste une chimère, car  795 millions de personnes souffrent de la faim,  781 millions d'adultes sont analphabètes et 17 000 enfants meurent chaque jour de maladies curables, alors que les dépenses militaires annuelles s'élèvent dans le monde à plus d'un milliard 7 millions de dollars.

Rien qu'avec une partie de ce montant les problèmes les plus pressants pour l'Humanité pourraient être résolus .

Le président cubain a signalé qu'y compris dans les pays industrialisés, les sociétés dites du bien-être,  qui nous étaient présentées comme le modèle à suivre, ont  pratiquement disparu.

Raul Castro s'est référé à l'un des graves problèmes qui affectent l'Humanité: Le changement climatique qui met en danger l'existence de l'espèce humaine. Les États doivent assumer des responsabilités communes, mais différenciées, face à la réalité incontestable que tous les pays n'ont ni le même degré de responsabilité, ni  le même niveau de  gaspillage des ressources naturelles, à cause d'un consumérisme irrationnel et insoutenable.

Les conséquences du changement climatique sont particulièrement dévastatrices pour les petits pays insulaires en développement et elles imposent une tension supplémentaire à leurs économies fragiles.

Raul a exprimé la solidarité de Cuba avec les peuples caribéens pour lesquels il a demandé un traitement spécial et différencié. Il a exprimé aussi l'appui de aux pays africains pour lesquels il a réclamé un traitement juste, des ressources financières et le transfert de technologies.

Le président cubain a expliqué que la création de la Celac, et en particulier la proclamation de l'Amérique Latine et les Caraïbes zone de paix  a démontré que malgré nos différences, nous pouvons avancer vers l'unité et la matérialisation des objectifs communs dans le cadre de notre diversité.

Dans une autre partie de son discours Raul s'est référé à la persistance du blocus malgré la nouvelle étape qui s'ouvre dans les relations entre Cuba et les états-Unis.

Raul a terminé en signalant que l'ONU doit être défendue de l'unilatéralisme, qu'elle doit être l'objet d'une réforme profonde pour la démocratiser.

Il a cité un passage d'un discours prononcé par Fidel Castro aux Nations Unies il y a 15 ans.

“N'importe qui comprend que l'objectif fondamental des Nations Unies en ce siècle qui commence, est celui de sauver le monde, pas seulement de la guerre, mais du sous développement, de la maladie, de la pauvreté et de la destruction des ressources naturelles indispensables. Elle doit le faire avant qu'il ne soit trop tard.

Il a ajouté que la communauté internationale pourra toujours compter sur la voix de Cuba face à l'injustice, à l'inégalité, au sous-développement, à la discrimination et à la manipulation et en faveur de l'établissement d'un ordre international juste et équitable ayant au centre l'être humain, sa dignité et son bien être.