Paris, 1ero décembre, (RHC).- Le vice président cubain, Miguel Diaz Canel a déclaré à Paris que l'affrontement au réchauffement global passe par l'élimination de la pauvreté et la promotion d'un ordre économique international plus juste et équitable.
Prenant la parole à la Conférence des Parties de la Convention Cadre de l'ONU sur les changements climatiques, dont les séances de travail ont commencé aujourd'hui, après les discours prononcés à la séance inaugurale hier, par plusieurs leaders mondiaux, le premier vice président cubain a débuté son discours en présentant, au nom du peuple et du gouvernement cubains les condoléances au peuple et au gouvernement de France pour les victimes causées par les attentats terroristes de Paris, qu'il a qualifiés d'atroces.
Le vice président cubain a voulu citer une phrase dite par le leader historique de la Révolution cubaine il y a 23 ans, au Sommet de la Terre à Rio de Janeiro: “une importante espèce biologique risque de disparaître à cause de l'anéantissement rapide et progressif de ses conditions naturelles de vie: l'homme”- avant de rappeler que Fidel Castro signalait alors que l'unique solution réelle et juste passait par la modification des schémas de production et de consommation nés des anciennes métropoles coloniales, de politiques impériales qui ont provoqué le retard et la pauvreté pour la grande majorité de l'humanité et par la promotion d'un ordre économique juste et équitable. »
Et le vice président cubain ajoutait:
Cela reste une condition indispensable pour stabiliser la température globale autour de 1,5°C, comme, nous les petits états insulaires en développement qui sommes en première ligne de l'affrontement au changement climatique, nous réclamons à juste titre.
Cuba assiste à cette conférence pour se prononcer en faveur d'un accord favorisant une application plus effective de la Convention cadre des Nations Unies. L'accord de Paris doit supposer un ferme engagement global pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre, sur la base des responsabilités communes, mais différenciées et de l'établissement d'un cadre rénové de coopération internationale assurant des ressources et le transfert de technologies de telle sorte que nous, les pays en voie de développement, nous puissions mettre en application l'accord.
On ne peut pas combattre les effets du changement climatique en entravant ni le développement de ceux qui en ont le plus besoin, ni les efforts nationaux pour éradiquer la pauvreté et la faim dans une bonne partie de notre planète commune.
L'humanité a mis tous ses espoirs dans les résultats de cette conférence, qui devra conduire à un accord juste et équitable, sans oublier l'engagement et la part de responsabilité historique des pays développés dans ce phénomène, responsabilité qu'ils doivent assumer avec détermination et proportionnalité.
S'il y a 23 ans il était déjà presque trop tard pour faire ce que nous aurions dû faire il y a longtemps, à l'heure actuelle il est immoral de continuer à prolonger une action internationale renforcée pour affronter les effets du changement climatique global. Nous, les pays en développement, avec l'appui requis, nous ferons ce qui nous revient dans cette lutte qui est aussi la nôtre.