La Havane, 5 mai, (RHC).- L'ANAP, l'Association Nationale des Petits Agriculteurs, a rejeté les conditions que les États-Unis posent à l'importation du café cubain.

Le 22 avril, le Département d’État a annoncé la décision d'inclure le café sur la liste de produits cubains autorisés à leur importation aux États-Unis. Le Département d’État pose pourtant pour condition que ce café soit produit par des paysans privés.

L'ANAP rappelle dans une note publiée aujourd'hui que les États-Unis ont unilatéralement dépouillé Cuba du traitement de nation la plus favorisée, traitement qui lui revient de droit en tant que pays fondateur de l'OMC, l'Organisation Mondiale du Commerce et qu'aujourd'hui, les États-Unis frappent des plus hauts tarifs douaniers tout produit cubain, ce qui rend pratiquement impossible leur importation.

Et la note de l'ANAP souligne d'autre part:

«Personne ne peut penser qu'un petit paysan privé peut exporter directement ses produits vers les États-Unis. Pour ce faire, il faut la participation d'entreprises cubaines chargées du commerce extérieur et des transactions financières en dollars qui n'ont pas pu être concrétisées jusqu'à présent»

Et la note souligne:

«Nous sommes conscients que l'objectif de ce genre de mesures est d'exercer une influence sur les paysans cubains et de les séparer de notre État.

Nous n'avons pas peur des changements, tant qu'ils seront de notre propre ressort. Pour cette raison puissante, la prétention permanente du gouvernement étasunien d'ébranler l'unité du peuple cubain ne peut pas être permise, parce qu'elle détruirait un processus révolutionnaire qui nous a offert une démocratie participative, la liberté, la souveraineté et l'indépendance»

La note de l'ANAP souligne pour terminer que la meilleure manière pour les États-Unis de contribuer au bien-être du peuple cubain, est de lever le blocus économique, commercial et financier décrété officiellement par Washington en février 1962 et confirme la fidélité des paysans cubains à l’État révolutionnaire.