Argentine : de nouvelles révélations sur le terrorisme d'état

Eldonita de Reynaldo Henquen
2019-06-04 13:08:54

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Des détails des plus crus du terrorisme d'état qui était pratique courante en Argentine sous la dictature militaire, de 1976 à 1983, sont mis au grand jour au cours des procès contre des hauts-gradés des forces armées qui ont participé à la répression contre des militants de l'organisation Montoneros.

Au cours du procès appelé « méga-cause » ou « cause contre-offensive » l'on enquête en particulier sur des crimes de lèse humanité perpétrés contre quelque 300 personnes entre août 1979 et septembre 1980.

Pendant cette période, des membres de l'organisation rebelle Montoneros sont entrés clandestinement en Argentine afin de lutter contre la dictature qui les a violemment réprimés en ayant recours aux enlèvements, à la torture, à l'assassinat ou à la disparition forcée.

Des témoignages fournis par des officiers à la retraite dont le caporal Nelson González, révèlent comment, dans des endroits tristement célèbres, l'on a violé les normes les plus élémentaires de la conduite humaine.

C'est de là, a confirmé ce caporal, d'où partaient les avions transportant les victimes de multiples atrocités et encore vivantes pour les jeter dans la mer pour effacer toute trace des tortionnaires qui ont attendu dans bien des cas que les femmes enceintes accouchent pour ensuite les tuer et s'emparer de leurs bébés.

Il s'agit du visage le plus inhumain du terrorisme d'état, implanté et supervisé par les États-Unis et par la CIA dont les experts ont entraîné des militaires latino-américains dans les techniques de torture les plus sophistiquées afin de tirer des prisonniers le plus d'informations possibles.

Ce processus, que certains appellent « la sale guerre » avait pour objectif de faire face aux organisations révolutionnaires en ayant recours à la répression sans barrières légales d'aucune sorte avec la coordination régionale sous la tutelle de la CIA.

La violence et la terreur ont été utilisées pour éliminer des opposants et, en même temps, intimider et paralyser par la peur la population.

En l'absence d'un quelconque cadre légal pour justifier cet état des choses, l'on a eu recours à des conceptions fictives dont la lutte contre la prétendue menace d'idéologies « exotiques » et étrangères dont le communisme et le socialisme.

Les tenants du terrorisme d'état se sont livrés à la déshumanisation des victimes en les faisant disparaître, une méthode ayant pour but d'effacer toute trace de l'adversaire y compris celle de sa propre mort, pour empêcher que son souvenir ne devienne un legs pour ses camarades et ses proches.

Être jeune, étudiant, syndicaliste ou représentant d'une organisation est devenu un danger, pire qu'être voleur ou assassin et l'on a essayé de faire passer cette idée dans l'imaginaire populaire pour fracturer la société.

Des faits comme ceux-ci sont en train d'être jugés en Argentine ces jours-ci. C'est dommage que la grande presse occidentale ne fasse aucune référence à cette information.

 



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