Capture d'écran.
Caracas, 8 déc. (RHC).- L'ex-président équatorien, Rafael Correa, a condamné la politique internationale de deux poids deux mesures sur des questions telles que les droits humains et les droits électoraux à l'encontre du Venezuela.
Lors d'une interview exclusive pour TeleSUR, l'ancien président a critiqué en particulier les États-Unis, le Canada et l’Union Européenne qui n’ont pas reconnu les résultats des élections au Venezuela en avançant un faible niveau de participation.
Il a pourtant rappelé que lors des législatives en Pologne, où la participation a atteint 30 %, les médias internationaux et les gouvernements occidentaux ne se sont pas prononcés contre.
Rafael Correa a qualifié d’impeccables les législatives de ce dimanche au Venezuela. «Elles se sont déroulées dans la plus grande normalité » a-t-il souligné dans ses déclarations à TeleSur.
L'ancien président a souligné que le processus a été couronné de succès malgré les obstacles que les membres du Conseil National Electoral (CNE) ont dû surmonter pour agir conformément à la Constitution.
Rafael Correa a également fait référence au travail des législateurs de l'assemblée sortante qui ont encouragé des actions déstabilisatrices tout en négligeant la solution des problèmes de la majorité des Vénézuéliens. Il a considéré les résultats des élections comme la réponse à la mauvaise gestion de l’opposition au sein de l’Assemblée Nationale sortante.
L’ex-président équatorien a d’autre part souligné que les grands médias ont porté atteinte à la démocratie et au développement en Amérique Latine.
«Les gouvernements progressistes n'affrontent pas les partis de droite qui font de l'opposition démocratique, nous affrontons leurs médias, ce sont des éléments de défense du statu quo, des éléments qui essaient de déstabiliser, de manipuler» a ajouté Rafael Correa.
«Nous critiquons les mauvais médias afin de parvenir à une véritable liberté d'expression, qui nous permettra de soutenir une véritable démocratie et de parvenir au développement», a-t-il souligné.
L'ancien président a affirmé que le gouvernement équatorien, par le biais des autorités électorales, a fait l'impossible pour empêcher l'inscription des candidats de l'Union pour l'espoir (UNES), Andrés Arauz et Carlos Rabascall.
Rafael Correa a relaté les actions entreprises par les autorités équatoriennes contre la formule UNES : «il serait suicidaire d'éliminer le binôme, je pense qu'il leur serait impossible d'éliminer le binôme».
L'ancien président a averti que le gouvernement de Lenín Moreno est en train de construire le prétexte pour reporter les élections prévues en février 2021.
Pour Rafael Correa, l'Equateur est le pays qui est allé le plus loin avec la Lawfare ou la judiciarisation de la politique pour s'attaquer aux leaders progressistes.
Rafael Correa a mentionné que malgré l'assaut de la droite néolibérale avec l'arrivée au pouvoir de Mauricio Macri en Argentine, le coup d'État parlementaire à Dilma Rousseff au Brésil et Fernando Lugo au Paraguay, les peuples d'Amérique Latine savent déjà ce qu'est un cycle de progrès grâce à des gouvernements progressistes.
"Le cycle de régression néolibérale a été très court", a déclaré l'ancien président.