Claudia De la Cruz. Photos : Deisy de la Caridad Francis Mexidor

New York, 20 fév (RHC) Claudia De la Cruz, directrice exécutive de la Fondation interconfessionnelle pour l'organisation communautaire IFCO-Pasteurs pour la paix, a exprimé son rejet de la décision du président Donald Trump de révoquer les mesures en faveur de Cuba prises quelques jours avant de quitter le pouvoir par son prédécesseur Joe Biden.

Cuba est connu dans le monde pour sa solidarité, son amour, pour son désir de collaborer même avec le peuple des États-Unis, c'est pourquoi son inclusion sur une liste de sponsors supposés du terrorisme est inconcevable, a déclaré De la Cruz dans une interview avec Prensa Latina.

Il a ajouté qu'« il est très important de pouvoir étendre et renforcer les liens de solidarité avec Cuba, avec la région américaine et caribéenne, avec le monde, et à l'IFCO nous comprenons qu'il y a beaucoup de travail à faire ».

Mais surtout, « nous voulons maintenir l'héritage du Révérend Lucius Walker, l'héritage de beaucoup de ceux qui ont rejoint l'IFCO et les Pasteurs pour la Paix (...) Ils ont donné le ton et le chemin dans cette lutte contre le blocus », a souligné l'activiste.

En ce moment, il est essentiel de combattre la désinformation contre Cuba qui émane de l'administration Trump et des secteurs conservateurs du Parti démocrate, a-t-elle réfléchi.

Et pour cela, il est fondamental de travailler sur les nouvelles conditions d'hostilité envers l'île de la part du gouvernement américain, a ajouté celle qui a également été candidate à la présidence en 2024 pour le Parti du socialisme et de la libération.

Pour nous, tout comme les caravanes des pasteurs pour la paix dans les années 1990 ou au début des années 2000 ont dénoncé, affronté et exigé la fin du blocus, nous devons continuer à exiger que Cuba soit retirée de la liste, a-t-elle ajouté.

Une partie de l'héritage du révérend Lucius - que sa fille Gail Walker, qui a été directrice exécutive de l'IFCO, a perpétué - est le soutien à Cuba et c'est ce que nous continuerons à faire depuis les États-Unis, a-t-il déclaré.

De la Cruz a soutenu que, dans la tâche de combattre les faux récits, nous devons souligner que Cuba n'a en aucun cas été impliqué dans des actions terroristes ; cependant, les États-Unis ont été un coordinateur, un promoteur du terrorisme contre ce pays, un terrorisme qui est sorti de Miami à de nombreuses reprises.

À une question sur les déportations actuelles de l'administration Trump, le directeur exécutif de l'IFCO a condamné l'envoi de sans-papiers au centre de détention situé sur la base navale américaine en territoire illégalement occupé de Guantanamo.

« Nous constatons que les conditions sont créées pour maintenir 30 000 personnes expulsées des États-Unis dans cette base navale comme s'il s'agissait de terroristes », a déclaré l'activiste, insistant sur le fait que les droits de ces migrants envoyés là-bas sont violés.

Pour nous, dans le cadre du projet de solidarité avec Cuba, il est également fondamental de fermer la base navale de Guantánamo, de rendre au peuple cubain le territoire qui lui appartient et, en même temps, de mettre fin au blocus qui est imposé de manière immorale depuis plus de 60 ans au peuple cubain.

« Cuba a promu l'amour, l'espoir et, d'un point de vue matériel, a soutenu le monde, ce qui fait partie des demandes et du travail que l'IFCO-Pasteurs pour la paix continuera à développer depuis les États-Unis », a-t-il conclu.

En 1967, Lucius Walker a fondé l'IFCO et, en 1988, il a conçu le projet « Pasteurs pour la paix », qui organisait des caravanes d'aide humanitaire afin de soutenir les victimes de la politique étrangère des États-Unis dans la région.

De 1992 à sa mort en septembre 2010, Lucius Walker a conduit 21 caravanes de l'amitié pour apporter de l'aide humanitaire et des médicaments à Cuba dans des camions scolaires jaunes, sans demander d'autorisation ou de licence aux autorités (Source:PL).