Le modèle économique du président Macri fait augmenter le mécontentement des Argentins

Editado por Francisco Rodríguez Aranega
2016-07-18 14:37:24

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Les manifestations contre le gouvernement Macri se multiplient en Argentine. Photo des archives

Par Guillermo Alvarado

 

La hausse exorbitante des prix de services publics clés a provoqué une vague de mécontentement chez de vastes couches de la société argentine. Et pas seulement chez le commun des mortel. Le tarifazo «Les coups de tarifs » nom donné aux plans économiques encouragés par le président Macri, a aussi ses opposants au sein de l'exécutif. Plusieurs de ses membres ont lancé une mise en garde au sujet des conséquences sociales sur cette hausse démesurée des tarifs publics et par conséquent du coût de la vie.

Jusqu'à présent, les autorités se sont gardées de faire mention des grandes manifestations de mécontentement qui ont ébranlé Buenos Aires et les principales villes de l'Argentine. La grande presse contrôlée par la droite s'y est référée sans trop analyser les causes.

La répression brutale dont ont été victimes, jeudi, les travailleurs de la Centrale sucrière Ledesma, dans le département du Jujuy, n'a mérité aucun gros-titre dans les médias les plus proches du gouvernement Macri.

Ces travailleurs avaient décrété une grève pour un temps indéfini.

La police a blessé 80 grévistes et arrêté des dizaines d'autres. La grève continue. Plusieurs tronçons des routes sont toujours bloqués aux alentours de la centrale sucrière, dans la localité de Libertador San Martin.

Dans ses premiers huit mois de gestion, le gouvernement Macri a d'ores et déjà asséné un rude coup aux couches les plus vulnérables de la société.

Plus de 200 mille Argentins ont perdu leurs emplois. Des centaines de petites et de moyennes entreprises ont dû fermer. La consommation nationale est tombée de 20 points et l'inflation frôle en ce moment des barrières historiques. La pauvreté semble s'accroître aussi de façon accélérée.

Le mécontentement va de paire. Surtout, au fur et à mesure que l'opinion apprend les détails du fait que le «tarifazo» et d'autres plans économiques du gouvernement Macri favorisent les grandes entreprises. Leurs revenus ne font que grossir.

Tel est le cas de Nicolas Caputo, un magnat très proche du président Macri. Il détient 23 % du capital de SADESA, la seconde compagnie d'électricité en Argentine. On a récemment appris que M. Caputo verra ses entrées se quadrupler cette année après la hausse exorbitante des tarifs de l'électricité.

Macri avait affirmé que SADESA se trouvait dans une situation critique. Cependant, le dernier bilan de cette compagnie d'électricité indique qu'en 2015, les bénéfices ont augmenté de 219 % par rapport à l'année précédente. Mauricio Macri a donc menti.

Marcelo Mindlin est un autre de grands bénéficiaires des coups de tarifs.

En janvier dernier, M. Mindlin a accompagné le président au Forum de Davos, en Suisse. A son retour, Marcelo Mindlin a pu s'acheter la filiale argentine de Petrobras, la compagnie brésilienne des pétroles.

Cette obtention le met dans une position enviable dans la distribution du gaz. Les notes du gaz ont augmenté ces derniers mois, écoutez-moi bien, de 2 200%. Les Argentins ont de quoi être mécontents.

Marcelo Mindlin préside à Buenos Aires une entreprise contrôlée par John Lewis, un milliardaire britannique. Ce dernier, a obtenu du gouvernement de Rio Negro, une licitation pour construire une centrale hydroélectrique sur le fleuve Escondido. Cette centrale lui permettra de s'assurer le monopole de la production d'électricité dans cette région.

Voilà un petit échantillon de ceux qui y gagnent depuis le retour du néo-libéralisme en Argentine.

Pendant ce temps, la grande majorité des Argentins ont la pire partie. Ceux qui avaient réussi à se ranger parmi la classe moyenne perdent leurs acquis. Les pauvres sont de plus en plus nombreux à tomber dans le dénuement total. A bon entendeur, salut!

 



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