Des millions de personnes menacées par la famine dans le monde

Editado por Tania Hernández
2017-04-14 13:12:12

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Par Guillermo Alvarado

L'un des fléaux historiques de l'humanité, la faim, menace de provoquer de morts massives dans plusieurs coins de la planète, alors qu'il y a des pays qui dépensent des millions de dollars en aventures militaires et d'autres gaspillent des aliments qui, correctement employés, pourraient sauver des vies en danger imminent.

En Éthiopie, au Kenya et en Somalie, la sécheresse prolongée affecte sérieusement au moins 11 millions de personnes, dont la plupart d'enfants, selon un rapport du Programme Alimentaire et le Fonds de l'ONU pour l'Enfance, l'UNICEF.

La malnutrition sévère, combinée avec des maladies dangereuses comme le choléra, le malaria, la rougeole, peuvent causer la mort d'un grand nombre de mineurs en peu de temps-a assuré Leila Pakala, directrice régionale de l'UNICEF pour le Nord et l'Est de l'Afrique.

Cette fonctionnaire de l'UNICEF a fait savoir que les enfants dont la grande majorité n'a pas accès aux vaccins et à une attention médicale de qualité, courent aussi le risque de consommer de l'eau contaminée.

La situation calamiteuse est similaire au Yémen, au Nigeria, au Soudan du Sud et en Ouganda, des pays confrontés à des conflits armés qui détruisent l'infrastructure sanitaire très déficitaire qui y existait.

Le Bureau du Haut Commissariat de l'ONU pour les réfugiés a fait savoir que la crise humanitaire en Afrique pourrait être pire que celle vécue en 2011 lorsque environ 260 000 êtres humains ont perdu la vie. La moitié d'entre eux étaient des enfants de moins de 5 ans.

Faute de pluies et à cause des conflits aussi les récoltes sont abîmées. Cette situation est à l'origine de grandes vagues de réfugiés, qui ne reçoivent pas une attention adéquate.

José Graciano da Silva, directeur de l'Organisation des Nations Unies pour l'Agriculture et l'Alimentation a qualifié d'insoutenable, la crise dans le bassin du lac Tchad où des décennies d'abandon, uni aux effets du changement climatique et au manque de développement, ont un impact négatif sur des millions de personnes.

Au moins la moitié de la population de l'Irak est en danger de souffrir de la faim cette année comme conséquence des guerres d'occupation lancées par une alliance internationale menée par les États-Unis et des séquelles de violence et d'instabilité qui y perdurent encore.

La FAO, l'UNICEF, l'Agence des Nations Unies pour les Réfugiés et d'autres entités ont lancé, ces derniers jours, des appels urgents à éviter des morts massives dans ces régions.

Les regards des puissances occidentales cependant, sont tournés dans un autre sens. Ces pays sont plus intéressés à aiguiser des conflits, comme la guerre imposée depuis plus de 6 ans a la Syrie, à l'origine desquelles l'on trouve des objectifs géostratégiques, ainsi que des prétentions de contrôler des ressources naturelles.

Chacun des missiles Tomahawk lancés par les États-Unis contre une base aérienne syrienne coûte un million et demi de dollars, ce qui veut dire que ce bombardement si critiqué a eu un coût de presque 90 millions de dollars, somme plus que suffisante pour sauver du danger de mort à cause de la faim, une grande quantité d'enfants.

La faim et la peur ont un prix à longue portée. En Amérique Centrale les enfants de la rue d'il y a une vingtaine d'années ont grandi et à l'heure actuelle un grand nombre d'entre eux sont membres de gangs qui sèment la violence dans les sociétés qui les ont ignorés. Que va-t-il se passer avec les enfants affamés d'Afrique et du Moyen Orient? Que feront dans 20 ans ceux qui survivront?

 



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