L'ouragan Harvey, rétrogradé en tempête tropicale, s'est abattu avec force sur l'état de Texas, aux États-Unis, considéré comme le cœur énergétique de ce pays et bien que ce phénomène naturel se trouve déjà dans l'état de la Louisiane, des pluies diluviennes, comme on n'en avait jamais vues dans cet endroit, continuent à provoquer de graves inondations dans la ville de Houston.
Les experts signalent que le point le plus critique de la situation pourrait être atteint aujourd'hui ou demain bien que les dégâts soient d'ores et déjà énormes tant du point de vue humain qu'économique.
Pour le moment on fait état de 30 morts, de près de 30 000 personnes évacuées, mais en tout, 450 000, auront besoin d'aide dans les jours qui viennent. Au moins 250 000 foyers sont sans électricité et beaucoup tarderont un temps prolongé à en bénéficier de nouveau.
Un tiers des raffineries des États-Unis se trouvent au Texas et en Louisiane et la la plupart d'entre elles ainsi que les plateformes maritimes, sont paralysées ce qui affecte 20%des capacités pétrolières avec une chute de la production de 3 millions de barils par jour.
De plus, un quart de la production totale de gaz naturel est suspendue. Le redémarrage de tout ce complexe énergétique ne se produira qu'après une inspection rigoureuse qui pourrait durer une dizaine de jours.
Pour ce qui est des transports, les grands ports et les aéroports fonctionnent à un niveau très bas et quelque 1 400 vols ont été annulés lundi dans la ville de Houston.
Tous les regards sont tournées vers la réaction du gouvernement fédéral ayant à sa tête Donald Trump et nombreux sont ceux qui rappellent le désastre provoqué par l'ouragan Katrina en Nouvelle Orléans en 2005 lorsque le président de l'époque Georges Bush fils a aggravé la tragédie qui a fait 1 800 morts.
Plusieurs analystes estiment que les dégâts matérielles pourraient atteindre entre 30 et 100 milliards de dollars bien qu'il soit trop tôt pour dresser un bilan car il faut attendre la fin des inondations, mais ce qui est vrai c'est que seul un tiers des pertes sera couvert par les compagnies d'assurance.
Le président Trump, impressionné par ce qu'il a appris ce mardi sur la situation au Texas, a signalé que c'est du jamais vu et, chose curieuse, il a raison pour une fois.
Chaque catastrophe qui survient dans le monde prend de nouvelles proportions, inconnues jusqu'à présent et qui ont une cause que le président étasunien s'obstine à vouloir ignorer ou à minimiser : l'inexorable changement climatique.
Ce serait, peut-être une excellente opportunité pour que ses assesseurs ou pour que les personnes qui exercent une quelconque influence sur le président, lui expliquent que des phénomènes naturels comme les ouragans et les orages ainsi que les périodes de sécheresse intense seront de plus en plus fréquents dans la mesure où la nature régira avec chaque fois plus de force aux agressions de l'espèce humaine.
Ce n'est pas le fruit du hasard, c'est le prix que nous commençons à payer pour un mode irrationnel de production et de consommation qui dépasse la capacité de la planète pour le supporter. Ce qui n'avait jamais été vu, sera vu de plus en plus fréquemment Monsieur Trump.