Cette semaine s'est tenu, au siège des Nations Unies, à New York, un segment de haut niveau pour promouvoir la Journée Internationale pour l'Élimination Totale des Armes Nucléaires. Au cours de la rencontre, de nombreux gouvernants, dont le président de Cuba, Miguel Díaz-Canel, ont mis l'accent sur le fait que l'humanité est presque au bord de sa disparition à cause d'un éventuel conflit atomique.
Le chef d'état cubain a rappelé les propos tenus par le leader historique de la Révolution Cubaine,Fidel Castro, lorsqu'en 1979 a signalé : « c'en est assez de l'illusion que les problèmes du monde peuvent être résolus avec des armes nucléaires. Les bombes pourront tuer les affamés, les ignorants, mais elles ne peuvent pas tuer la faim, les maladies, l'ignorance.
Depuis que le monde a connu l'horreur du feu atomique déclenché par les États-Unis sur Hiroshima et Nagasaki alors que la Seconde Guerre Mondiale touchait à sa fin, de nombreuses voix se sont élevées pour exiger le démantèlement de la pire arme de destruction massive crée par l'être humain.
L'on raconte que lorsque l'on a demandé à Albert Eistein s'il était possible de fabriquer un engin pour neutraliser les effets d'une bombe atomique il a répondu que oui, qu'il existe déjà et que son est paix.
Cependant, pendant que l'on entend les voix sensées appelant à stopper une tragédie universelle, d'autres s'obstinent à maintenir et à augmenter les arsenaux qui sont déjà à même de détruire des centaines de fois la planète.
Le président cubain, Miguel Díaz-Canel a rappelé que 73 ans après les bombardements contre les villes japonaises, il existe environ 14 mille 400 armes nucléaires dont 3 mille 750 sont déployées, c'est-à-dire, qu'elles peuvent être utilisées en n'importe quel moment et que 2 mille sont en état d'alerte opérationnelle.
Malgré cela, le chef de la Maison-Blanche, Donald Trump, s'est dit fier de son programme de modernisation de ses missiles et à cette fin il est disposé à dépenser des milliards de dollars qui seraient d'une grande utilité, par exemple, dans la lutte contre la faim, contre les maladies et contre la pauvreté.
Face aux bravades de Trump, des représentants du Bulletin des Scientifiques Atomiques, une organisation fondée en 1945 pour lutter contre la menace nucléaire, ont décidé cette année d'avancer de 30 secondes la dite « horloge du jugement dernier » qui marque la proximité d'une guerre d'extermination totale, pas seulement de notre espèce mais aussi de toute forme de vie.
En ce moment cette horloge symbolique en est à deux minutes à peine de minuit, moment de l'holocauste. Le monde, ont signalé les experts, n'est pas seulement maintenant plus dangereux qu'il y a un an mais plus dangereux que depuis la Seconde Guerre Mondiale.
Il est paradoxal que l'énergie nucléaire utilisée à des fins pacifiques contribue au développement et au bien-être des peuples, mais que celle qui est utilisée à des fins militaires et de domination aux mains de personnes instables et imprévisibles comme Donald Trump, puisse être aussi la cause de notre disparition définitive.