« L’autodétermination des peuples, la non-ingérence dans les affaires intérieures d’autres états et la coopération pour le développement sont les principes recteurs fondamentaux de la politique extérieure du Mexique » a rappelé le président de ce pays latino-américain Andrés Manuel López Obrador.
C’est de cette façon que le chef d’état a répondu aux critiques faites par certains secteurs politiques dont le conservateur Parti d’Action Nationale, PAN, au sujet de la décision de ce pays de ne pas signer une déclaration du dit Groupe de Lima dans laquelle, on tente, à la demande des États-Unis, de méconnaître les autorités du Venezuela et l’on appelle à la déstabilisation interne et au coup d’état dans la République Bolivarienne.
Il ne s’agit pas, a signalé Andrés Manuel López Obrador, d’une question de sympathies mais du respect de ce que stipule la Constitution du Mexique qui, en plus,a-t-il rappelé, indique que la conduite de la politique extérieure est une faculté du chef de l’état.
De cette façon, l’on récupère des traditions qui ont valu tant de prestige à la patrie de Benito Juárez qui a signalé que le respect du droit d’autrui est la paix.
Malheureusement sous les deux administrations du PAN, ayant à leur tête Vicente Fox et Felipe Calderón, ainsi que sous le mandat d’Enrique Peña Nieto, du PRI, le Parti Révolutionnaire Institutionnel, ces valeurs ont été réduites en miettes et le Mexique a suivi les diktats de Washington contre les gouvernements progressistes et contre les organisations novatrices de la région comme la Communauté des États Latino-américains et Caribéens, la CELAC, et l’UNASUR, l’Union des Nations Sud-américaines.
C’est ce qu’a reconnu le président au cours d’une conférence de presse au Palais National où il a signalé que la politique extérieure mexicaine a été reconnue dans le monde entier pour avoir maintenu les principes de la non-ingérence et du respect de la souveraineté des nations, mais qui ont été abandonnés pendant un certain temps pour appuyer des décisions prises sous d’autres latitudes et pour d’autres causes.
Il a également fait savoir que le secrétariat aux affaires étrangères désignera la personne qui représentera officiellement ce pays au cours de la prise de possession pour un nouveau mandat du président du Venezuela Nicolás Maduro.
Précisément le ministre mexicain des Affaires étrangères, Marcelo Ebrard, a donné des instructions aux diplomates pour qu’ils mènent une politique extérieure de défense de la non-intervention, de solution pacifique des conflits et de coopération pour le développement.
Au cours de la 30e réunion d’ambassadeurs et de consuls, le ministre des affaires étrangères a rappelé aux représentants de l’état mexicain que les causes globales qui animent le gouvernement d’Andrés Manuel López Obrador sont les droits humains, le renforcement de valeurs démocratiques, la préoccupation pour le changement climatique et les actions pour sauvegarder les futures générations.
Avec l’Amérique du Nord, a-t-il signalé, l’on aura besoin d’autres réponses ne faisant pas seulement appel aux traditions mais aussi à l’imagination.
Il s’agit donc d’une époque qui irradie de la lumière sur l’hémisphère juste au moment où, dans certains pays, se sont installés des gouvernements serviles à la Maison-Blanche et hostiles aux valeurs de la solidarité, de l’égalité et de la coopération entre les peuples, des valeurs qui ont animé Benito Juárez, José Martí et tous nos pères fondateurs.