Il manque à peine moins de deux semaines pour les élections du Parlement Européen prévues du 23 au 26 mai et la majorité des débats sont centrés sur des thèmes comme les vagues de migrants et la façon de les endiguer ou sur la création d'une armée commune dans le bloc continental.
La consultation aura lieu dans un délai de quatre jours car chaque pays les a prévues suivant son propre agenda.
Cependant, les débats entre les partis politiques sont très similaires dans les différents pays et la question des courants migratoires intenses des dernières années occupe une place de tout premier plan.
Les organisations de droite et d'extrême-droite, par exemple, proposent des façons de faire face au problème moyennant des restrictions sévères car la distribution par quotas qui avait été décidée a échoué.
Depuis la mi-2018, l'Italie, gouvernée par une coalition conservatrice, a fermé ses ports aux bateaux qui repêchaient des personnes en Méditerranée provoquant ainsi une crise humanitaire.
Malgré toutes les barrières, quelque 2 millions de personnes sont arrivées sur les côtes européennes depuis 2014 mais il y a encore de très nombreuses personnes qui attendent l'occasion de se lancer dans l'aventure de traverser la mer dans des embarcations de fortune.
Des organisations progressistes mettent l'accent sur un autre côté de ce problème et c'est que beaucoup de pays de l'Union Européenne ont des taux de natalité très bas et que, à la longue,ils auront besoin de millions de travailleurs pour maintenir en fonctionnement leur économie et payer les pensions de retraite et cette main d'œuvre ne peut venir que des immigrants.
Mais c'est seulement l'un des grands thèmes des débats électoraux. Un autre point brûlant est le projet impulsé surtout par la France et l'Allemagne de créer une armée communautaire qui serait chargée de la défense dans ce mécanisme d'intégration.
Les États-Unis voient avec méfiance cette initiative qui réduirait le protagonisme de leur principal fer de lance dans le Vieux Continent: l'OTAN.
Les partisans de ce projet affirment qu'il ne s'agit pas d'augmenter les dépenses militaires mais de les réorganiser. Le bloc continental destine chaque année à la défense quelque 200 millions d'euros mais de façon fragmentée.
Ceux qui s'opposent à ce projet, parmi lesquels se trouvent la gauche, les sociaux-démocrates et les environnementalistes, signalent que la droite refuse d'analyser une politique fiscale commune, mais qu'elle veut, oui, une armée pour tous, ce qui est paradoxal.
Pendant les jours qui manquent pour l'élection des 751 députés du Parlement Européen ces débats se maintiendront et il faudra attendre pour savoir quel sera le cap que prendra un bloc plus commercial et économique que politique, qui éveille l'enthousiasme et le scepticisme à la fois.