Covid-19 contre les migrants

Editado por Francisco Rodríguez Aranega
2020-04-13 12:23:11

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Image: El Nuevo Herald

Par: Guillermo Alvarado

Profitant de la grave situation épidémiologique causée par la pandémie de Covid-19, le président des États-Unis, Donald Trump, est en train de faire quelque chose dont il avait rêvé depuis longtemps, l’expulsion massive de migrants sans papiers dont la demande d’asile fait l’objet de démarches.

Avec l’argument selon lequel il faut éviter la contagion de cette dangereuse maladie, l’exécutif des États-Unis a ordonné aux autorités migratoires d’envoyer vers le Mexique ou directement vers d'autres pays, les personnes qui étaient en attente d’une solution de leur cas.

De cette façon, plus de 10 mille personnes ont été expulsées du territoire nord-américain dont des centaines d’enfants sans accompagnants qui, conformément aux normes en vigueur, ont le droit de rester en territoire étasunien pour des raisons humanitaires.

L’argument utilisé est trompeur, selon un article du quotidien mexicain La Jornada cité par le quotidien étasunien The Washington Post.

Selon la source, la justification est d’éviter que les sans-papiers ne propagent aux États-Unis le Covid-19 alors que la réalité est que dans ce pays le virus est beaucoup plus répandu que dans les nations d’origine des migrants.

Ce qui est vrai, par exemple, c’est que dans un centre d’accueil privé à Piedras Negras, dans l’état de Coahuila, au Mexique, 80 personnes ont été laissées dans la rue sur ordre des autorités municipales craignant le Covid-19.

D’autres sont envoyés directement des États-Unis vers le Triangle Nord-Centraméricain. Au début de la crise sanitaire, le gouvernement du Guatemala a fermé l’aéroport aux vols transportant des migrants, mais cette résistance n’a pas duré plus de 24 heures sous les pressions de Washington.

Tonatiuh Guillén, ancien président de l’Institut National de Migration du Mexique, a assuré qu’il s’agit de la pire conjoncture migratoire de la région depuis des années, la plus excluante et qu’elle viole les droits de l’Homme depuis les États-Unis jusqu’au Honduras.

L’administration Trump a fait ce qu’elle avait toujours voulu faire, a affirmé Aaron Reichlin-Melnick, assesseur du Conseil d’Immigration Américain et dix sénateurs démocrates ont signalé dans une lettre que la crise sanitaire ne donne pas carte-blanche au gouvernement pour violer les lois et les droits humains.

Trump dit de lui-même qu’il est très intelligent, ses œuvres le montrent cependant comme le président le plus bas que nous ayons connu.

 



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