Faim et gaspillage

Editado por Reynaldo Henquen
2021-03-08 10:35:46

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Le deuxième objectif du développement durable proposé par les Nations Unies pour 2030 est d'arriver à «zéro faim» dans le monde, c'est-à-dire d'éradiquer complètement ce fantôme qui plane aujourd'hui sur près de 800 millions d'êtres humains.

Au 21ème siècle, 66 millions d'enfants vont à l'école l'estomac vide et la malnutrition est responsable de 45 pour cent des décès d'enfants de moins de cinq ans, des chiffres alarmants.

C'est un phénomène qui affecte principalement les pays pauvres d'Afrique, d'Amérique latine et d'Asie du Sud-Est, mais qui d'une certaine manière est également connu par les pays industrialisés, comme les États-Unis et certains membres de l'Union européenne.

Plusieurs experts ont souligné que l'existence de tant de personnes souffrant de la faim est une contradiction sur une planète qui, avec une bonne organisation, a la capacité de fournir suffisamment de nourriture à  plus de sept milliards d'habitants.

La vraie tragédie, cependant, n'est pas celle-ci, mais que la nourriture nécessaire pour résoudre ce problème dans le monde, est déjà produite, mais elle est gaspillée, elle est jetée.

Le rapport le plus récent sur la question, publié cette semaine, indique qu'au total, chaque année, un cinquième des aliments élaborés ou récoltés dans le monde est jeté, ce qui équivaut à 931 millions de tonnes.

Contrairement à d'autres études, ces données n'incluent pas les parties non comestibles, comme les épluchures ou les os.

L’étude a été publiée par le Programme des Nations Unies pour l'environnement, PNUE, et elle est considérée comme la plus complète à ce jour car elle comprend non seulement les pays riches, mais aussi les pays moins favorisés où on gaspille de manière étonnante.

En moyenne, 121 kilogrammes de nourriture par personne sont perdus chaque année et 74 kilogrammes, soit plus de la moitié, proviennent des maisons et les restes des restaurants, des chaînes de distribution ou de la vente au détail.

On constate donc qu’il s’agit d’un problème qui va au-delà de l'économie ou des systèmes de production, car il concerne le domaine de l'éducation, ou plutôt de la mauvaise éducation, les mauvais  comportements et de l'influence négative de la publicité qui vous pousse à acheter plus que nécessaire.

Si vous ne voulez pas voir cela comme une question de droits de l'homme, ce qui est le cas, chers auditeurs, pensez qu'un travailleur mal nourri est moins performant, qu'un enfant affamé n'apprend pas assez à l'école et que la malnutrition cause des dommages physiques et intellectuels irréversibles.



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