Des dégâts collatéraux

Editado por Reynaldo Henquen
2021-04-28 09:49:12

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Se cree que la causa de la tragedia fue por cilindros de oxígeno mal almacenados. Foto / Reuters.

Par Guillermo Alvarado

Des messages de condoléance, de tristesse et de solidarité arrivent jusqu’en Irak depuis des endroits divers du monde suite à la terrible explosion qu’a détruit un hôpital qui accueillait des patients atteints de Covid-19 samedi dernier et qui a provoqué au moins la mort de 82 personnes et des décennies de blessés.

La tragédie en elle-même est bouleversante et encore plus terrifiante dans la mesure où l’on connaît des détails tel que la cause de l’explosion, provoquée par plusieurs réservoirs d’oxygène stockés sans les conditions techniques minimales.

En outre, beaucoup de décès ont eu lieu parce qu’à l’heure de transférer les malades il a fallu les séparer des respirateurs artificiels, auxquels ils étaient branchés en raison de leur condition de gravité.

Des critères coïncident sur le fait que le dénominateur commun de cet événement douloureux est dû aux piètres conditions de l’endroit, et de toute l’infrastructure hospitalière irakienne en général, ainsi qu’à la corruption d’une grande partie du système administratif local.

Mais rien de cela n’est fortuit, c’est plutôt le résultat d’une guerre entamé en 2003 par les États-Unis et leurs alliés avec le consentement du Conseil de Sécurité de l’ONU avec le véritable objectif de s’emparer des richesses énergétiques de ce pays.

 Le monde entier connaît le prétexte avancé  pour justifier cette invasion et selon lequel, le gouvernement de Saddam Hussein possédait des armes de destruction massive, qu’il soutenait le terrorisme international et qu’il prétendait fabriquer une bombe atomique. Tous ces arguments étaient complètement faux comme les faits se sont chargés de le prouver. .

Même l’ancien secrétaire d’État états-unien à l’époque, Collin Powell a reconnu après chacune de ses tromperies.

Pour le peuple irakien la guerre a signifié plus que cela, car elle a provoqué la rupture brutale de sa vie, de sa culture, de son histoire, de ses traditions et de ses institutions. Tout a éclaté en morceaux, comme on l’a vu en Afghanistan, en Lybie ou dans n’importe quel autre point de la planète où les États-Unis se sont rendus pour imposer leur « démocratie ».

On ne dispose pas de  chiffres exacts sur le nombre de morts, mais en 2006 la revue médicale Lancet a estimé à 650 mille de morts additionnels, causés par la destruction de l’infrastructure sanitaire du pays.

Avant la soi-disant “Guerre du Golfe” beaucoup de gens de la région voyageaient en Irak pour y recevoir des soins médicaux, jouissant d’un excellent prestige. Après l’invasion et tous les conflits que celle-ci a provoqués, le système sanitaire a été complètement détruit.

Il est très dur de le dire, mais beaucoup de pays qui envoient à présent des messages d’encouragement à Bagdad, en 2003 ont envoyé des bombes et des soldats.

Si l’on considère bien l’affaire, les morts et les blessés à l’hôpital détruit samedi dernier s’avèrent des dégâts collatéraux d’une guerre qui est toujours présente dans cette nation.

 



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