Auteur Roberto Morejón
À Cuba comme dans le reste du monde et à travers les réseaux sociaux et l’espace virtuel en général, on fait face à une confrontation culturelle, de là, l’importance de renforcer les médias publics et la communication institutionnelle.
La création de l’Institut de l’Information et de la Communication Sociale à Cuba, une plateforme longtemps étudiée, s’achemine dans cette direction.
Ses objectifs sont louables : Contribuer à la solution des problèmes structurels de la presse et de la communication sociale à Cuba et préparer le chemin vers de nouveaux modèles de communication.
On prétend également gagner en dynamisme et en efficacité au secteur de la communication dans un pays avec un haut niveau d’instruction dû aux avancées d’un système éducationnel gratuit.
Avec l’Institut de référence, la plus grande île des Antilles dégage la voie pour une mise en œuvre plus viable de la Politique de communication de l’État et du gouvernement approuvée en 2018.
Cette stratégie reconnaît l’information à Cuba comme un bien public et comme un droit citoyen, ce principe est souvent mis en cause à l’extérieur, parce que certains supposent que la société cubaine est une société fermée et qu’elle porte atteinte à la liberté individuelle.
Cependant, la Constitution cubaine protège la prérogative de la liberté de presse et d’expression.
Le président de la République, Miguel Díaz-Canel a précisément souligné récemment l’importance de renforcer la communication sociale.
Pour un pays qui fait face à de graves limitations matérielles causées par la recrudescence du blocus états-unien, un rebond sans précédents de Covid-19 et l’empreinte de la pandémie sur les fonds publics, la communication sociale s’avère vitale.
Aussi bien pour tenir au courant la population que pour encourager le débat enrichissant, qui ne doit pas nécessairement se caractériser par la coïncidence de vues, afin d’augmenter la participation citoyenne à l’analyse des problèmes les plus importants.
Dans ce contexte, la création d’un Organisme de l’Administration Centrale de l’État chargé de diriger et de contrôler la Politique de communication sociale et d’encourager les débats et le consensus est très bienvenue.
Pour atteindre cet objectif il s’avère indispensable un nouveau qualitatif dans la presse, qui cherche à séparer l’information de la propagande, avec un accent sur la critique ferme et constructive à la fois.
C’est dans cette direction et d’autres encore, que devraient marcher les Cubains parce que c’est ainsi que l’exige une société plus diverse et savante avec un accès croissant aux nouvelles technologies, en dépit du blocus états-unien qui empêche un saut plus important dans ce domaine.