Par María Josefina Arce.
Le Covid-19 a tenu le monde en haleine ces deux dernières années ; a fait s’effondrer les systèmes de santé, a paralysé les activités économiques et a aggravé les inégalités existantes. À présent, Omicron, le nouveau variant détecté en Afrique du Sud, suscite de nouveaux doutes sur la reprise mondiale tant redoutée en raison de son taux élevé de contagion.
La nouvelle souche avance sans arrêt et le nombre d’infections augmente chaque jour. Elle est déjà présente presque partout dans le monde, et dans quelques nations comme les États-Unis, elle a établi des records du nombre de personnes infectées.
Selon l’Université Johns Hopkins, plus d’un million de cas ont été recensés le 3 janvier aux États-Unis.
Bien que les études montrent que les symptômes sont moins agressifs et que la maladie semble moins mortelle, la transmission élevée d’Omicron crée de nouveaux défis pour les hôpitaux et un personnel de santé épuisé, après une longue bataille de 24 mois contre la maladie causée par le nouveau coronavirus.
Mais les alarmes sautent de partout. Des scientifiques français ont déclaré qu’un nouveau variant a été détecté dans le sud de la France, avec 46 mutations qui montraient une combinaison atypique. On considère que le patient zéro serait un rapatrié du Cameroun.
À cela s’ajoute l’apparition des cas de Flurona, une combinaison de grippe et Covid-19. Après le premier cas, détecté cette année en Israël, il existe déjà d’autres cas en Espagne et en Hongrie, ainsi qu’au Brésil, premier pays d’Amérique Latine à signaler ce type de double infection.
L’épidémiologiste Abdi Mahamud, chef du Bureau de gestion des incidents à l’OMS, l’Organisation Mondiale de la Santé, a déclaré que les vaccins continuent de montrent leur efficacité pour prévenir les hospitalisations urgentes et les décès dus au Covid-19.
Et c’est un point essentiel car la vaccination ne marche pas au même rythme pour tous. Dès le début les États les plus riches ont accaparé les immunogènes, au détriment des États les moins développés.
De plus, le mécanisme COVAX, qui a été conçu précisément pour faciliter l’accès des plus pauvres aux vaccins n’a pas fonctionné comme prévu. Alors que les nations riches appliquent une dose de rappel face à la présence d’Omicron, dans les pays les moins développés une grande partie de la population n’a pas encore complété le schéma de vaccination.
En réalité, dans de nombreux cas les immunogènes ont été reçus tardivement ou trop peu avant leur date de péremption raison pour laquelle ils ont dû être rendus ou jetés lorsque les gouvernements n’ont pas pu les distribuer à temps.
Le Covid-19 tient en haleine le monde, qui, au cours de deux dernières années a vu pleins de choses reculer. La pauvreté, la faim, le chômage et la violence sexiste ont augmenté tandis que le fossé entre riches et pauvres s’est approfondi non seulement à niveau international, mais aussi à l’intérieur des frontières.
