Le mandat de Giammattei, remis en question, arrive à son terme

Editado por Catherin López
2024-01-16 16:03:40

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Le mandat de Giammattei, remis en question, arrive à son terme

Par María Josefina Arce

Le Guatemala a connu une journée tendue dimanche, des manœuvres de déstabilisation de dernière minute ayant retardé l'investiture de Bernardo Arévalo, mais le mandat d'Alejandro Giammattei, l'un des présidents les plus mal notés d'Amérique latine au cours de ses quatre années au pouvoir, est finalement arrivé à son terme. Il a terminé son mandat avec un taux d'approbation de moins de 10 % parmi les citoyens de la nation centraméricaine.
  
Sa présidence est liée à la mauvaise gestion du COVID 19, à l'augmentation de la pauvreté, à l'affaiblissement de la démocratie et à l'aggravation de la corruption, l'un des maux qu'il s'était engagé à combattre lors de sa campagne électorale.
  
Toutefois, en 2022, son gouvernement a été classé parmi les quatre plus corrompus des Amériques, selon l'organisation berlinoise Transparency International.
   
Giammattei, qui avant 2020 avait échoué à trois reprises à la présidence, a favorisé ses proches. Il n'a pas hésité, selon les allégations, à utiliser l'argent public pour renforcer sa position et celle de ses alliés.
   
Sous son règne, des dizaines de journalistes, de procureurs et de juges qui avaient enquêté sur des affaires de corruption ont été contraints de quitter le pays, tandis que huit procureurs anti-corruption ont été emprisonnés.
   
En outre, il ne s'est pas désolidarisé du ministère public critiqué. Au contraire, il a maintenu Consuelo Porras à son poste de procureur général, qui a été fortement mis en cause pour la persécution de Bernardo Arévalo, qui, jusqu'à la dernière minute, a fait l'objet de manœuvres contre lui, mais a finalement pris ses fonctions ce dimanche en tant que nouveau président du Guatemala, après avoir remporté les élections générales de l'année dernière avec près de 60 % des voix.
  
Outre la détérioration du cadre institutionnel de la nation centraméricaine, les taux de pauvreté sont en hausse. Actuellement, six Guatémaltèques sur dix vivent dans la pauvreté.
  
L'un des principaux problèmes du pays, la malnutrition infantile, a été relégué au second plan. M. Giammmatei a gelé les dépenses du Secrétariat à la sécurité alimentaire. Selon les données officielles, un enfant de moins de cinq ans sur deux souffre de malnutrition.
  
La sécurité est un autre domaine d'échec. En 2022, le taux d'homicide a atteint 17 pour 100 000 citoyens, soit le taux le plus élevé depuis 15 ans.
  
Giammattei laisse le pays dans une situation pire qu'il y a quatre ans. Arévalo est confronté à cette situation et, en plus de gouverner avec un Congrès à majorité de droite, il devra faire face au controversé procureur général, l'un des architectes de la persécution dont lui et son mouvement Semilla ont fait l'objet.



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