Les martyrs et le canal

Editado por Reynaldo Henquen
2025-01-12 22:37:41

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Auteur : Roberto Morejón.

Comme s'il faisait la sourde oreille à la condamnation au Panama et dans d'autres pays de ses menaces d'exercer un contrôle sur le canal, le président élu des États-Unis, Donald Trump, s'est à nouveau attaqué à l'utilisation de la voie d'eau interocéanique.

Lors d'une récente conférence de presse, le magnat de l'immobilier a de nouveau accusé l'administration du canal de Panama de faire payer ce qu'il appelle des frais excessifs aux navires américains.

Il a également allégué ce qu'il présente comme le contrôle de la Chine sur la voie navigable, des aspects fortement rejetés par le gouvernement panaméen, bien que Trump ne semble pas l'écouter.

Le prochain occupant de la Maison Blanche semble porter au paroxysme son slogan expansionniste America First, comme dans le cas du Canal, il a refusé d'exclure l'usage de la force ou même ce qu'il définit comme un rachat.

La communauté internationale observe cette attitude et d'autres disproportions, jusqu'à présent verbales, du premier président élu, et s'inquiète de la résurgence d'une autre source de tension, en l'occurrence le Panama, dont le canal voit passer trois pour cent du commerce mondial. 

Construit par les États-Unis, l'administration des ouvrages de génie civil est passée aux mains de l'État panaméen en 1999, comme le prévoient les traités Torrijos-Carter, signés en 1977.

Il n'y a aucune raison pour que M. Trump ravive le conflit, car les Panaméens se sont battus avec acharnement, avec le soutien de la communauté internationale, pour que le canal passe sous leur contrôle.

 

Des centaines de Panaméens et le gouvernement panaméen l'ont réaffirmé le 9 janvier lors de la commémoration de l'événement historique de 1964, au cours duquel une vingtaine d'étudiants ont été tués lors d'un affrontement avec les troupes américaines qui avaient profané un drapeau panaméen.

 

Les Panaméens estiment que cet affrontement a ouvert la voie à un transfert ultérieur du canal de Panama.

 

Mais Trump, dans une autre de ses démonstrations de force, menace de faire valoir ses intérêts et même un de ses partisans, le représentant républicain du Dakota du Sud Dustin Johnson, a présenté un projet de loi pour ce qu'il a défini comme un rachat du canal de Panama.

 

Il y a des raisons de prendre note des emportements du prochain président américain, surtout si l'on sait, comme l'indique le Washington Post, que pour lui les idées extrêmes semblent être une stratégie de négociation.



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