
Deux publications récentes dans la presse offrent des versions opposées des services médicaux cubains à l'étranger, l'une fidèle à la réalité et l'autre déformée.
Le Botswana Guardian and Midweek Sun souligne les énormes avantages de la présence d'une brigade médicale de la plus grande des Antilles dans le pays africain.
La publication fait référence à la contribution de 90 médecins, dentistes, radiologues et ingénieurs biomédicaux au Botswana et interroge certains d'entre eux, qui soulignent que le service est basé sur un accord gouvernemental, qui est périodiquement revu.
Chaque participant à la mission travaille sous la législation des Grandes Antilles et du Botswana dans des conditions similaires à celles des nationaux et des étrangers.
Les professionnels en blouse blanche envoyés par La Havane soulignent qu'une allocation financière couvre le logement, le transport, les produits de première nécessité et les congés annuels payés.
Ils rappellent que dans leur pays d'origine, ils reçoivent leur salaire mensuel complet et sont assurés d'avoir une place à leur retour.
Présents depuis longtemps au Botswana, les agents de santé antillais méritent la reconnaissance du gouvernement.
Le gouvernement considère que leur action est positive pour améliorer l'accès de la population aux soins spécialisés.
Cette vision précise du travail des agents de santé cubains au Botswana diffère fortement de celle rapportée par le New York Times.
Le journal s'est fait l'écho de l'obsession du gouvernement de Donald Trump, plus précisément du département d'État dirigé par Marco Rubio, contre les brigades médicales de l'archipel caribéen.
Le New York Times reproduit les stéréotypes de la puissance du Nord sur ce qu'il qualifie de trafic d'êtres humains ou de travail d'esclave, lorsqu'il évoque la pratique des médecins cubains dans d'autres contrées.
Le journal reprend même les déclarations d'un médecin d'origine cubaine vivant aux États-Unis et d'une personne identifiée par des sources crédibles comme un agent payé par Washington pour discréditer le pays de José Martí.
Comme l'a dénoncé le gouvernement antillais, la croisade particulière du département d'État américain vise à empêcher La Havane d'obtenir des revenus légitimes des prestations à l'étranger, utilisés en grande partie pour soutenir le système de soins de santé gratuit dans le pays des Caraïbes.
La campagne américaine est aussi redondante que tordue, mais le gouvernement cubain a signalé qu'en dépit de cette toxicité, aucun des pays ayant conclu des accords de santé avec la nation caribéenne n'a exprimé le souhait de retirer les collaborateurs.