L'expansion de l'OTAN en Europe de l'Est suscite une grande préoccupation

Editado por Tania Hernández
2016-06-02 15:12:00

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Par Guillermo Alvarado

La décision des États-Unis et de son bras armé à l'étranger, l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord, l'OTAN d'étendre leurs fiefs en Europe de l'Est, très près des frontières avec la Russie suscite une grande préoccupation aussi bien à Moscou que dans d'autres parties du monde qui considèrent cette entité comme l'une des principales menaces pour la paix.

Des analystes et des observateurs signalent que le prétexte avancé par Washington et ses alliés selon lequel ils appliquent des mesures défensives exclusivement, cache en réalité l'intention de s'assurer l'hégémonie militaire sur la planète.

Le directeur de l'Institut des Études diplomatiques, politique et de Sécurité de Moldavie, Valeriu Ostalep, a mis en question la récente installation en Roumanie et en Pologne de plusieurs unités du système antimissiles de l'OTAN. Il a démenti la version selon laquelle il s'agirait d'une opération pour garantir la paix.

À partir de la mi mai, un système antimissile étasunien du type Aegis Ashore, est entré en disposition combative sous le drapeau de l'alliance belliciste à la base de lancement de missiles intercepteurs Deveselu en Roumanie, à 600 kilomètres à l'Ouest de Krimée, le siège de la Flotte russe dans la mer Noire.

24 heures après, dans la localité polonaise de Redzikowo, à environ 180 kilomètres de Kaliningrad, le point le plus occidental de la Russie, l'emplacement d'un système similaire a débuté.

Les autorités de ces deux pays ont argüé qu'il s'agit d'un acte purement défensif, mais Ostalep a assuré qu'aucun de ces deux gouvernements n'a rien à voir avec cette décision qui a été prise ailleurs.

Le président russe, Vladimir Poutine a indiqué que les composants du bouclier antimissile de l'OTAN en Europe ne sont pas de systèmes de défense, mais une partie du potentiel nucléaire stratégique du Pentagone.

Le président russe a assuré que la base en territoire roumain peut être employée comme une arme contre la Russie avec seulement un changement de programme informatique.

L'analyste Joshua Shifrinson a donné raison à Moscou pour ses inquiétudes. Il a signalé que les États-Unis n'ont pas tenu leurs promesses, à savoir qu'après la chute du socialisme en Europe, l'OTAN ne chercherait pas à s'étendre dans cette partie du Continent européen.

Certes, aucun accord ou traité n'a pas été signé à ce sujet, mais il existe de memorandums, des actes de réunions et des déclarations qui le prouvent- a déclaré ce spécialiste dans un article publié par le journal Los Ángeles Times.

Le journaliste suisse Frédérick Koller, a signalé qu'il est temps que l'OTAN dialogue de façon ouverte avec la Russie et qu'elle reconnaisse que ces installations les plus récentes ne sont pas du tout défensives, mais qu'elles visent directement ce pays du Nord de l'Europe.

"L'OTAN est en train de mettre en place un bouclier de défense anti-missiles. Pourquoi ne pas dire qu'il est dirigé contre la Russie?"- a déclaré cet analyste. Il a signalé que l'attitude de l'alliance atlantique provoquera une escalade des tensions dans le continent.

Il s'agit de signaux alarmants et ils prouvent que malgré la remise de façon prématurée du Prix Nobel au président étasunien, Barack Obama, à Washington c'est la logique militaire qui prévaut et les efforts pour obtenir le contrôle du monde par la force des armes ou par la menace de son utilisation.



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