Ancrés dans la fierté de Cuba Un article de Granma à l'occasion du 45e anniversaire de l'opération Carlota

Editado por Francisco Rodríguez Aranega
2020-11-05 11:02:15

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Le Commandant en chef était au courant de chaque détail du terrain et des combattants, avec lesquels il partageait ses expériences, comme avec ces deux jeunes femmes. À ses côtés, l'actuel ministre des Forces armées révolutionnaires (FAR), le général de corps d'armée Leopoldo Cintra Frias. Photo: Granma

Ignacio aime une femme. Il n'y a là rien d'extraordinaire. Il affectionne la poésie. Il est fidèle à ses amis. C'est un militaire et il est passionné par sa profession.

En ce moment même, elle, son Amalia, se trouve à des milliers de kilomètres de lui, avec l’enfant qu’elle porte dans son corps et qu’elle mettra au monde. Il n'a pas le temps de lire, et il n'est qu'un soldat qui met tous ses sens au service du combat, et de la préservation de sa vie et de celle de ses amis, qui sont là aussi.

Ignacio a voyagé en bateau de Cuba à l'Angola avec une conviction née de l'honneur et une vocation propre pour ce qui est juste. Lorsqu'il reçoit une rafale de mitrailleuse ennemie en pleine poitrine, il devient clair qu'il n'est pas nécessaire d'être d'un autre monde pour devenir un héros ; que votre fils, votre bien-aimé, vos amis, l'Île... vous élèveront un monument perpétuel de gratitude et de vénération.

Dans la vie réelle, Ignacio n'a pas existé, mais il y en avait un. Ce personnage de la mythique série télévisée Algo más que soñar rend hommage au courage et au dévouement des plus de 2 000 Cubains morts pour l'internationalisme dans le cadre de l'Opération Carlota, et de ceux qui sont rentrés chez eux portant la trace indélébile de la guerre.

Lorsque, il y a 45 ans, les troupes ont quitté Cuba pour soutenir le Mouvement populaire de libération de l'Angola, une épopée militaire étonnante commençait. Le monde fut surpris par cette nation qui n'entrait pas dans la bataille pour obtenir un quelconque profit, mais pour préserver l'indépendance et l'intégrité territoriale des autres. C'est pourquoi les tentatives pour ternir cet épisode de l'histoire mondiale ont échoué pitoyablement.

Entre le 5 novembre 1975 et 1991, quelque 300 000 militaires et 50 000 coopérants civils cubains ont brandi bien haut la bannière de l’internationalisme et de l’altruisme en Angola. Le ténébreux soutien des envahisseurs, de la part des États-Unis d'Amérique et de la CIA, ne fit pas le poids face au courage au combat et à l'ingéniosité de la stratégie militaire.

La défaite de l'invasion sud-africaine, la libération de la Namibie et l'élimination de l'apartheid constituent des bilans significatifs de cette épopée, avec un impact positif sur des millions de vies, et qui trouva en Fidel un stratège incomparable.

L'un des participants raconte que lorsque le Commandant en chef prit congé d’eux, il leur expliqua en toute franchise que beaucoup ne reviendraient pas, et que le plus dur pour lui était de le leur dire et de ne pas pouvoir les accompagner. Sa responsabilité à Cuba l'empêchait de se rendre sur le théâtre des opérations ; cependant, et en raison de ce sentiment d'engagement, il suivait le déroulement des opérations minute par minute, et il connaissait avec une précision surprenante chaque détail du terrain.

Toute une génération de Cubains a grandi avec la geste qui a embrassé les principes de l'internationalisme, les a sortis des manuels scolaires et les a mis en première ligne sur le front, où les destins se mêlent dans le feu et le sang. L'effervescence révolutionnaire, l'influence guévarienne et la solidarité se sont mêlées comme les piliers d'une patrie qui est l'humanité

La contribution militaire fut décisive ; cependant, comme le souligna Raul, la gloire et le mérite suprêmes reviennent au peuple cubain : lui qui a offert ses enfants, pris soin des orphelins, et qui aujourd'hui encore honore ceux qui sont tombés au champ d’honneur, soutient les mères et rend hommage à ses combattants.

Il ne faut pas oublier que c'est l'hommage le plus fécond, car, comme l'avait souligné le général d'armée à l'époque, seules une profonde amitié, la gratitude et les dépouilles de nos combattants seraient rapatriés à Cuba. Et il en fut ainsi.

Le passionné de danse, le féru des dominos, le blagueur, l'écrivain, le coureur de jupons, le timide... sont autant d'Ignacio, souvent anonymes pour leurs voisins, mais marqués à jamais sur la carte de la fierté de Cuba, celle qui est dessinée par la force du courage et du détachement.

 
 


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