Par Guillermo Alvarado
Des données récentes de OCDE, l'Organisation de Coopération et de Développement Économique, signalent que les pays les plus industrialisés de cette entité ont accueilli l'année dernière 5 millions de migrants ce qui signifie une augmentation de 7% para rapport à 2015.
Cela s'explique par la recrudescence de la violence armée dans plusieurs régions du monde, en particulier au Proche et au Moyen Orient ainsi qu'en Afrique.
Ce n'est une surprise pour personne que la plupart des migrants sont des demandeurs d'asile pour des raisons humanitaires, c'est-à-dire, qu'ils tentent d'échapper aux guerres, surtout les personnes en provenance de la Syrie, de l'Irak et de l'Afghanistan, trois pays qui sont en proie, depuis des années, à des conflits organisés et financés depuis l'étranger.
L'Allemagne et les États-Unis sont les deux principales destinations de ce type de migration, suivis de l'Italie, de la France et de la Turquie.
Ces deux dernières années, 3 millions de personnes ont réussi à présenter une demande d'asile, sans compter presque 3 millions de Syriens qui reçoivent une certaine protection et un refuge en Turquie, mais ils n'ont pas réussi à régulariser leur situation et ils sont entassés dans des camps de réfugiés avec un avenir incertain.
Selon un rapport de l'OCDE, le flux de personnes venant du Nord de l'Afrique qui essaient de traverser la Méditerranée est en pleine augmentation, à tel point que l'Italie dont les côtes sont les principaux points de débarquement, a menacé cette semaine de couper complètement l'accès ce qui créerait une situation humanitaire très compliquée et mettrait en danger des dizaines de milliers de vies humaines.
L'OCDE signale que si l'on prend ensemble toutes les catégories de migrants, c'est-a-dire, celles des demandeurs d'asile, de réunification familiale, d'études, de travail et autres, les États-Unis restent en tête avec plus d'un million suivis, entre autres, de l'Allemagne, avec 700 mille ; du Royaume Uni avec près de 400 mille, ; du Canada avec 272 mille ; de la France avec 256 mille et de l'Australie avec 226 mille.
Cette composition pourrait changer à l'avenir si la politique migratoire du président étasunien Donald Trump se consolide car elle est appliquée de façon partielle et elle cherche à empêcher l'arrivée des personnes provenant d'un certain nombre de pays à majorité musulmane et dont plusieurs sont , justement, les principaux émetteurs de migrants.
Récemment, la justice étasunienne a entrouvert les portes à cette pratique qui a été qualifiée de discriminatoire, de xénophobe et paradoxale.
Il faut rappeler d'une part, que les États-Unis se sont nourris et se sont développés avec le travail de vagues de migrants et, d'autre part, qu'ils sont l'un des principaux pays responsables des conflits armés sur la planète comme cela est le cas de ceux qui sévissent en Syrie, en Irak et en Afghanistan.
Il se peut que depuis les grandes guerres de la première moitié du siècle dernier, l'on n'ait jamais vu un déplacement massif d'êtres humains similaire et tout comme alors, la violence armée est à l'origine de ce phénomène qui touche des millions de personnes.
Il faut de la bonne volonté et de la solidarité pour accueillir ce qui fuient et pour leur donner l'opportunité de récupérer leur dignité et de voir de nouveau l'avenir avec espoir et avec optimisme, mais parfois, tout cela fait défaut dans notre monde petit et dégradé.