Par María Josefina Arce
La polémique pour l'espionnage par des agendes étasuniennes de millions de citoyens aussi bien aux États-Unis que dans le monde y compris de chefs d'état et de gouvernement, ne s'est point apaisée, loin de là, elle est ravivée.
Ce mardi, quelque 5 000 sites numériques aux États-Unis et d'autres pays se sont unis dans une action de protestation globale sur Internet pour rejeter les pratiques illégales de l'Agence de Sécurité Nationale, mise en question même par des alliés de Washington.
La protestation placée sous le mot d'ordre “Le jour durant lequel nous nous défendons » a été convoquée par plusieurs organisations de défense des droits civils et des groupes d'informatique qui exigent la fin de la surveillance des appels téléphoniques et des communications cybernétiques.
Les dénonciations sont arrivées jusqu'à l'ONU car une large majorité est d'avis que ces pratiques illégales qui consistent à intercepter les appels téléphoniques des citoyens ou à voler des données personnels sont une menace sérieuse à la souveraineté des pays et aux droits individuels.
Justement, l'une des personnes espionnées, la présidente brésilienne, Dilma Rousseff, dans son discours inaugural de la 68è Assemblée Générale de l'ONU avait mis l'accent sur la nécessité de maintenir la neutralité de l'Internet et d'interdire l'usage de ce réseau pour des activités d'espionnage.
Récemment, face à la vague de protestation internationale, le gouvernement étasunien a annoncé des modifications, mais dans la pratique tous les programmes seront maintenus et seul les dirigeants des pays alliés et amis des États-Unis seront épargnés par l'espionnage.
Des documents révélés en juin dernier par l'ex consultant de l'Agence de Sécurité Nationale, Edward Snowden, ont prouvé que le gouvernement étasunien espionne les communications téléphoniques et numériques de ses citoyens mais ce qui est pire encore, des citoyens et des gouvernants de 35 pays.
L'Agence de Sécurité Nationale et 16 autres entités d'intelligence, 1271 organisations gouvernementales et 1931 firmes privées étasuniennes et d'autres pays travaillent à la collecte de données sous prétexte de combattre le terrorisme et de préserver la sécurité nationale de ce pays.
Nous savons tous que rien n'arrête les États-Unis, et qu'ils ont brandi le vieil argument de la lutte contre le terrorisme pour déclencher des guerres, envahir et occuper des pays et porter la mort dans de nombreux endroits de la géographie mondiale.
C'est pour cette raison que ce mardi, le monde s'est uni pour protester contre cette pratique étasunienne inadmissible qui affecte la vie privée de millions de personnes, qui porte atteinte à la paix internationale et aux relations entre les divers pays.