L'annonce du président des États-Unis Donald Trump, de la destitution du magnat pétrolier Rex Tillerson de son poste de secrétaire d'état, n'a surpris personne car l'on savait qu'il ne s'agissait que d'une question de temps compte tenu des contradictions notoires entre les deux au sujet de thèmes clés de la politique internationale de cette puissance.
Ce qui doit amener la communauté international à une réflexion profonde est le remaniement auquel a procédé le chef de la Maison-Blanche, compte tenu de la trajectoire de ceux qui ont accède à des postes où ils auront une grande capacité de décision.
Pour destituer Tillerson, qui entrait en contradiction avec la politique étasunienne envers la péninsule de Corée, avec l'accord nucléaire avec l'Iran et avec d'autres dossiers délicats, le président a nommé celui était jusqu'à hier directeur de la ténébreuse CIA, Michael Richard Pompeo, dont les idées sont plus proches de son chef direct maintenant.
Si, faisant un effort d'imagination, on pourrait considérer Tillerson comme une Colombe, il n'y a pas le moindre doute du fait que nous sommes maintenant en présence d'un véritable faucon.
Pompeo est diplômé avec honneurs de l'Académie militaire de West Point la même qui a donné leurs grades à des personnages tristement célèbres comme Anastasio Somoza, le dictateur nicaraguayen au souvenir révoltant ; au prédécesseur de Pompeo, Alexander Haig ou au Général Wesley Clark qui a dirigé les bombardements de l'OTAN qui ont démembré la Yougoslavie.
Bien qu'il ait fait après son droit à l'Université d'Harvard, cela n'a pas changé sa pensé ultraconservatrice, ce qu'il a démontré en se ralliant du côté de l'aile la plus à droite du Parti Républicain, ce courant appelé « Tea Party ».
Avec une vaste expérience dans des questions d'intelligence, de sécurité nationale et militaire, il a été un détracteur du président Barack Obama auquel il reprochait d'avoir signé l'accord nucléaire avec l'Iran. Lors de la diffusion du rapport du Comité d'Intelligence du Sénat sur les tortures perpétrées par la CIA contre plusieurs prisonniers, il a défendu de telles politiques et il a qualifié de patriotes les tortionnaires. Il est aussi un ferme activiste en faveur du maintien du camp de détention de Guantanamo et ses commentaires contre l'Islam et ses leaders religieux sont publics.
En ce qui concerne Gina Haspel, qui le remplacera, elle n'a rien à envier à celui qui a été son patron. Il s'agit d'un agent de camp avec une grande expérience en matière d'opérations clandestines. La première femme à diriger le plus grand appareil d'espionnage du monde a travaillé sous couverture à Londres. Elle a dirigé après une prison clandestine en Thaïlande où l'on torturait les prisonniers et on la soupçonnait d'avoir fait détruire, en 2005, tous les films sur ces abus.
Elle a été aussi Directrice Adjointe du Service National Clandestin d'Intelligence Étrangère et d'Action Secrète, chef de cabinet du directeur du Service National Clandestin et au Centre Anti-terroriste.
On pêcherait d'ingénuité si l'on ignorait ces données et si l'on ne se posait pas la question : il se prépare pourquoi faire Donald Trump ? Ce n'est certainement pas pour la paix. Rappelez chers auditeurs, comme le dit le proverbe espagnol : une guerre annoncée, ne tue pas des soldats ».