De nombreuses voix s'élèvent aux États-Unis pour demander que justice soit faite et pour le châtiment des responsables du plus récent cas de brutalité policière enregistré dans ce pays, cette fois-ci contre le jeune Stephon Clarck abattu par 20 balles dans la ville de Sacramento, en Californie, le 18 mars dernier.
Plusieurs manifestations ont eu lieu depuis lors dans cette ville et dans de nombreuses autres des États-Unis ce qui a amené les autorités à appeler la population au calme et à lui demander du temps pour mener l'enquête correspondante.
Ces appels, cependant, n'ont été bien accueillis ni par des organisations de défense des droits des minorités ni par les proches de la victime qui accusent la police d'acharnement et de recours in-nécessaire aux armes.
La nuit des faits, la police locale dit avoir reçu un appel dénonçant qu'un homme était en train de briser les vitres de plusieurs voitures raison pour laquelle elle a mobilisé plusieurs patrouilles et un hélicoptère.
Clark a été vu à proximité des lieux et, immédiatement, la police l'a considéré comme le principal suspect raison pour laquelle elle a commencé à le poursuivre jusqu'à l'acculer dans l'arrière-cour de la maison de sa famille.
Selon les officiers, le jeune aurait avancé vers eux en portant quelque chose dans les mains raison pour laquelle ils ont craint pour leurs vies et lui ont tiré 20 balles qui lui ont provoqué la mort immédiate. La seule chose que l'on a retrouvé sur lui c'est son téléphone portable.
Malgré le grand nombre de policiers qui se sont rendus sur les lieux, deux seulement ont été suspendus et les gens craignent la répétition des faits survenus ces jours-ci en Louisiane où les agents Blane Salamoni et Howie Lake ont été acquittés des charges qui pesaient sur eux pour avoir abattu par balle en 2016 Alton Sterling, qui n'était pas armé.
Les deux victimes avaient en commun qu'il s'agissait de jeunes noirs pauvres.
Sequita Thompson, la grand-mère de Stephon Clark a dénoncé, au cours d'une conférence de presse, que quand elle a entendu les coups de feu dans l'arrière-cour de sa maison elle a demandé à son mari d'appeler la police, ignorant précisément que cette dernière avait abattu son petits-fils.
Pourquoi les agents n'ont pas tiré sur ses jambes au lieu de le tuer de cette façon ? S'est demandé cette femme et c'est une question qui se répète sans cesse dans un pays où le racisme est souvent présent dans les cas réitérés de brutalité policière qui, pour la plupart, restent dans l'impunité.
La leader de la minorité du Parti Démocrate à la Chambre des Représentants, Nancy Pelosi,a, elle-même indiqué que Clarck devrait être vivant aujourd'hui.
Pour sa part, le Maire de Sacramento, Darrell Steinberg, a signalé que cette nouvelle mort n'a pas été nécessaire. Il a également signalé qu'en plus de faire des changements administratifs il faut résoudre le problème du racisme.
En tout cas, 20 balles contre un jeune désarmé est une action démesurée qui ne fait qu'augmenter la méfiance et la crainte au sein de la population, surtout dans les communautés pauvres afro ou hispano descendantes au sein desquelles leurs membres réfléchiront deux fois avant d'appeler la police.