La presse étasunienne contre Trump

Édité par Reynaldo Henquen
2018-08-20 13:24:00

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Le président des États-Unis, Donald Trump, a réussi en temps de paix ce que peu de gouvernants avaient réussi en beaucoup d'années : unir plus de 200 journaux et d'autres médias aux tendances les plus diverses et publiés en différents endroits du territoire étasunien dans un seul but : lutter contre Trump et contre son comportement contradictoire.

Personne n'ignore que depuis son arrivée à la Maison-Blanche et même avant, durant sa campagne électorale, ce magnant controversé s'est attiré l'animadversion de nombreux médias à cause de ses réactions démesurées quand ils publient quelque chose n'étant pas conforme à ses intérêts.

Il est allé jusqu'à les qualifier de menteurs, de se livrer à la diffusion de fake-news, c'est-à-dire, de fausses nouvelles et même d'ennemis du peuple.

Mais ce n'est pas seulement le président qui attaque la presse avec ces twits matinaux mais ces derniers mois, de nombreux fonctionnaires du gouvernement se sont joints avec enthousiasme à la campagne ayant pour but de faire des journaux une tête de turc derrière laquelle ils cachent leurs erreurs et leurs exactions.

La réaction ne s'est pas faite attendre et cette semaine 200 médias étasuniens ont signé un appel à garantir dans ce pays la liberté de la presse et la valeur du journalisme indépendant.

Et attention là, car il faut ajouter que lorsqu'ils parlent de journalisme indépendant ils ne se réfèrent pas à des sites comme Democracy Now et à d'autres similaires mais à ceux qui sont privés et qui, de par leur grande taille et leur pouvoir financier ne dépendent pas du gouvernement pour exister.

Mais l'important c'est que le conflit a finalement éclaté et qu'il a commencé la semaine dernière par un appel du quotidien The Boston Globe qui a été appuyé par le New York Times et maintenant par 200 autres journaux.

 

Le commun dénominateur de la plainte est l'habitude du président et de ses collaborateurs de considérer comme fausse n'importe quelle information qui leur déplaît indépendamment du fait qu'elle soit vraie ou pas, C'est une disqualification, soulignent-ils, qui mine l'exercice journaliste et qui constitue un risque pour ce que l'on appelle démocratie dans ce pays.

La dispute n'a rien à voir avec le droit légitime à des informations attachées à la vérité que devrait avoir le peuple étasunien auquel les nouvelles parviennent déjà filtrées, éditées et conçues pour construire un imaginaire bien déterminé.

Mais, de toutes les façons, c'est un nouveau front que le magnat-président s'est bâti et qui peut se retourner contre lui car le pouvoir des consortiums de la presse dans ce pays dépasse son addiction aux twitts et à d'autres formes que prennent les réseaux sociaux.

Une légende raconte que la véritable chute de l'ex-président Richard Nixon ne s'est pas produite quand il a été forcé de présenter sa démission mais après, dans une interview accordée à une chaîne britannique de télévision qui l'a montré en public comme un tricheur et mesquin.

 

 

 

 



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