Colombie : extermination de leaders sociaux

Édité par Reynaldo Henquen
2018-09-24 14:15:46

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Au milieu de la stupeur de petites communautés rurales et avec le silence complice de la majorité des médias, une campagne d'extermination de dirigeants sociaux, de défenseurs de l'environnement et des droits humains ainsi que d'activistes indiens et paysans se poursuit en Colombie.

Selon les données recueillies par des organisations humanitaires, depuis le début de cette année, plus de 160 leaders ont été assassinés en plusieurs points de la Colombie et beaucoup d'entre eux avaient dénoncé avoir fait l'objet de menaces ce qui ne leur a valu aucune protection de la part des autorités.

Si l'on recense les victimes depuis la signature des accords de paix entre le gouvernement de l'ancien président Juan Manuel Santos et les FARC-AP,les Forces Armées Révolutionnaires de la Colombie-Armée du Peuple, le chiffre est de 458.

Mais, au-delà des chiffres, il est étonnant que les appareils de police et de justice ne soient pas à même d'arrêter les responsables ce qui va au-delà de l'indolence et frôle la complicité par omission.

Même l'Unité Nationale de Protection, l'entité du ministère de l'intérieur chargée de donner des services de sécurité et d'escorte en Colombie, a reconnu la gravité de la situation.

Son nouveau directeur, Pablo Elías González, a affirmé il y a quelques jours que les attaques contre les activistes sociaux constituent une extermination systématique à laquelle se livrent de bandes de criminels qui opèrent en marge de la loi.

À part la gravité des crimes et l'impunité dont bénéficient les auteurs il y a aussi l'insensibilité que ces nouvelles quotidiennes créent au sein de la société qui ne semble pas s'en inquiéter.

Il arrive quelque chose de semblable avec les plus de 80 mille disparus dont le sort ne semble inquiéter personne à part leurs proches et des militants.

Le panorama ne présente pas des indices d'amélioration après le retrait du gouvernement d'Ivan Duque des négociations avec l'Armée de libération Nationale, organisation de guérilla, un processus qui éveille peu d'attentes après la triste destinée de l'accord signé avec les FARC-AP qui, en termes généraux, a permis d'avancer très peu vers la paix.

Dans ce cadre, Ivan Duque et plusieurs hauts responsables de son gouvernement s'obstinent à s'attaquer au Venezuela en disant qu'il y a une crise humanitaire dans ce pays.

Il s'agit d'un exemple typique de la sentence biblique qui dit « voire la paille dans l'œil du voisin et pas la poutre qui est dans le sien.

 

 

 

 

 



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