Le président des États-Unis, Donald Trump, a déjà montré ses intentions de briguer un second mandat à la Maison-Blanche mais avant cela il doit surmonter un sérieux obstacle qui se dresse sur son chemin : les élections législatives de mi-mandat de novembre prochain.
Il n'y a pas le moindre doute du fait que ce sera l'objectif qui animera ses actions durant la quarantaine de jours qui manquent pour les élections tant sur le plan interne que dans l'arène internationale.
Le théâtre le plus proche dans lequel il pourra agir en ce moment est l'Assemblée Générale de l'ONU où il doit participer à plusieurs activités avec les participants en sa qualité de chef d'état du pays hôte.
Selon l'analyste Immanuel Wallerstein, l'imprévisible magnat a trois priorités essentielles en matière de géopolitique qui sont : accélérer la dénucléarisation de la Péninsule de Corée, empêcher le développement du programme nucléaire en Iran et réformer le Traité de Libre-échange de l'Amérique du Nord en faveur de son pays.
Rappelons que durant la session précédente de l'Assemblée Générale le climat concernant la Corée était explosif et un conflit aux conséquences imprévisibles semblait inévitable.
Cette année les choses ont changé et nous pouvons affirmer qu'il y a plus de points en faveur de la République Populaire Démocratique de Corée et son leader Kim Jong-un qui a réussi à arracher l'initiative à Trump avec des pas intelligents.
Le thème du désarmement nucléaire est resté sur la table de conversations des deux Corées et bien que le président étasunien brandisse la promesse d'un nouveau sommet avec son homologue sud-coréen, il y a des fils qui échappent à ses mains.
En ce qui concerne l'Iran, la décision de se retirer de l'accord nucléaire signé en 2015 a déplu énormément les alliés européens de Washington et, sans aucun doute, les participants à l'assemblée générale écouteront Hassan Rohani depuis une autre perspective.
Seule l'Arabie Saoudite, Israël et plusieurs petits états du Golfe maintiennent un soutien total à Donald Trump en ce qui concerne le dossier iranien.
La réforme de l'ALENA, l'Accord de libre-échange de l'Amérique du Nord traîne et Washington n'est pas du tout content avec le Canada tandis que le Sud devra attendre jusqu'après l'investiture du nouveau président mexicain Andrés Manuel López Obrador le 1er décembre.
Outre ces thèmes suggérés par Wallerstein, il y en a un plu épineux encore et c'est la guerre aux taxes que, de façon irresponsable, Trump a commencée contre la Chine. Hier, de nouvelles taxes sont entrées en vigueur sur les marchandises de ce pays asiatique et Beijing doit y répondre cette semaine. Le monde retient le souffle sans savoir combien de temps va durer la bravade de la Maison-Blanche, mais ses dirigeants ne devraient pas oublier que le principal tenant de titres de la dette étasunienne est justement la Chine.
Donald Trump ne semble pas un individu enclin à la sagesse populaire mais quelqu'un devrait lui souffler à l'oreille que mieux vaut balayer devant sa porte avant de critiquer.