Par María Josefina Arce
Le président étasunien, Barack Obama, a établi un record en ce qui concerne le chiffre d'expulsions de sans papiers depuis le début de son mandat en janvier 2009. L'actuel hôte de la Maison Blanche a largement dépassé son prédécesseur George W. Bush.
Avec quelque 1.000 rapatriements forcés par jour, en 5 ans le nombre s'élève à presque 2 millions, presque le même chiffre que le total enregistré durant les 8 ans de mandat du Républicain George W. Bush.
Le mécontentement grandit. Cette situation lui a valu d'innombrables critiques. Il a même été qualifié de chef de rapatriements forcés par la présidente du Conseil National de la Race, Janet Murguía, qui a signalé que le président «a des options» pour stopper l'expulsion d'immigrants sans papiers.
Des organisations de défense des droits des immigrants s'accordent à signaler qu'entre 6 et 7 immigrants rapatriés de force n'avaient pas d'antécédents mettant en danger la sécurité nationale des États-Unis et ils remplissaient toutes les conditions pour bénéficier d'un e réforme migratoire comme le plan adopté en juin 2013 par le Sénat.
Cette situation a obligé le président la semaine dernière, a promettre une révision de la politique d'expulsions, pour « appliquer la loi-a-t-il dit d'une façon plus humaine».
L'annonce a été faite au terme d'une rencontre d'Obama avec des leaders du groupe hispanique du Congrès. Elle a été accueillie avec scepticisme, car nombreux se souviennent qu'à d'autres reprises, le président s'est prononcé dans des termes similaires.
La promesse a été accueillie comme une reconnaissance des problèmes existant avec les pratiques actuelles dans l'application de la loi d'immigration, qui ont provoqué la séparation forcée de nombreuses familles.
Une chose est certaine : Le président des États-Unis se trouve dans un carrefour. Les Républicains ne semblent pas disposés à céder dans leurs positions. Entre temps les critiques au sein de la communauté hispanique ont augmenté. Il ne faut pas oublier que l'appui de cette communauté a été clef durant ses deux campagnes présidentielles. Il sera aussi nécessaire pour les Démocrates pour les législatives du mois de novembre, s'ils veulent maintenir le contrôle du Sénat et récupérer la Chambre des Représentants.
Obama ne peut tenir sa promesse au sujet d'une réforme migratoire, laquelle ne pourra pas être approuvée cette année, car les Républicains ne se mettent pas d'accord sur cette mesure qui signifierait la régularisation pour quelque 11 millions d'immigrants qui vivent aux États-Unis.