Des experts de l’ONU et de l’Organisation Météorologique Mondiale, l’OMM, ont mi l’accent sur le fait que les quatre dernières années ont été les plus chaudes sur toute la planète par rapport à la température qu’il y avait dans l’ère pré-industrielle, entre 1850 et 1900, à cause d’une accumulation record de gaz à effet de serre dans l’atmosphère.
2016, qui a été sous une notable influence du phénomène d’El Niño, est jusqu’à présent l’année la plus chaude depuis le début de ce type de registres, avec une élévation de 1,2 degrés centigrades au-dessus de la normale, signale un rapport qui a été présenté cette semaine.
Bien que de 2015 à 2018 l’on ait enregistré une élévation de la température au-dessus d’un degré, en réalité le problème du réchauffement global est constaté depuis plus de deux décennies, a assuré Petteri Taalas, secrétaire général de la OMM.
Le spécialiste a mis l’accent sur le fait que l’humanité doit accorder la priorité à la lutte contre les émissions des gaz polluants ainsi qu’à la prise de mesures pour s’adapter au changement climatique qui est en train de provoquer des phénomènes extrêmes qui touchent des millions de personnes dans différentes parties de la planète.
La tendance actuelle ne s’arrêtera pas pendant l’année en cours et un exemple en est le fait qu’en Australie l’on a vécu le mois de janvier le plus chaud de toute son histoire. La vague de froid qui a récemment affecté plusieurs régions des États-Unis et d’Europe ne contredit pas ce problème, ont souligné les experts.
Le problème est que les pôles se réchauffent à un rythme croissant par rapport au reste de la planète et les effets qui en découlent ne se concentrent pas seulement dans ces régions mais ils ont aussi une influence sur d’autres zones où habitent des millions de personnes.
Récemment l’on a publié une étude faite par quelque 350 chercheurs qui sont arrivés à la conclusion selon laquelle si les conditions actuelles se maintiennent, deux tiers des glaciers de la chaîne Himalaya auront fondu avant la fin du siècle, avec un grave danger pour quelque 2 milliards d’êtres humains.
Cette grande cordillère, qui s’étend sur 3 500 kilomètres, depuis l’Afghanistan jusqu’à la Birmanie, est considérée comme le troisième pôle en raison de la quantité de glace qu’elle conserve.
Cependant, au cas où les Accords de Paris seraient appliqués, pour maintenir le réchauffement global au-dessous de 1,5 degrés centigrades par rapport à l’ère pré-industrielle, la fonte de deux tiers de ces glaciers semble inévitable.
Cela provoquera des changements draconiens dans le débit d’importants fleuves conne le Gange, le Mékong et le fleuve Jaune, ce qui affecterait la disponibilité d’eau urbaine et la production d’aliments dans des zones à haute densité de population.
Des sécheresses intenses, de graves inondations, des changements dans la distribution des vents et d’autres problèmes obligeront l’humanité à changer les méthodes agricoles et industrielles et l’humanité devrait déjà se préparer pour cette réalité qui, malheureusement, n’est pas une hypothèse ou une éventuelle menace, comme on peut le constater presque chaque jour dans n’importe quel coin du monde.