L'Argentine avance vers l'abîme

Édité par Reynaldo Henquen
2019-03-08 13:43:41

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Le président de l'Argentine, Mauricio Macri, n'arrête pas de dire à qui veut l'entendre, que l'économie de son pays à déjà touché le fonds et qu'elle est sur la voie du redressement mais la réalité crûe s'obstine à démontrer le contraire chaque jour.

Ce qui est intéressant cette fois-ci n'est pas ce que disent les partis de gauche, des organisations sociales, syndicales ou populaires. En réalité ils dénoncent cette situation depuis longtemps, mais jusqu'à présent personne ne les a écoutés.

Cette fois-ci c'est la revue spécialisée en thèmes économiques Forbes, qui n'est en rien suspecte d'être socialiste, qui tire la sonnette d'alarme.

Un article de cette publication intitulé « L'argentine est au bord du collapsus économique » analyse les principaux problèmes de ce pays austral et démontre pourquoi il n'y a pas de place pour l'optimisme.

Vous vous souviendrez sûrement chers amis qu'au cours du quatrième trimestre de 2018 l'état de récession a été déclaré dans ce pays. Cela arrive quand, dans un pays, le PIB a un résultat négatif , c'est-à-dire, au-dessous de zéro, pendant au moins deux trimestres consécutifs et c'est justement le cas en Argentine.

Mais la mauvaise nouvelle n'est pas celle-ci mais le fait qu'en 2019 la récession se maintiendra et l'économie Argentine chutera d'entre 1,5 et 1,7% à cause, en partie, de problèmes hérités, mais surtout aux mauvaises décisions prises par le gouvernement de Macri et parmi lesquelles figure la libération des taux de change et l'autorisation de l'exportation de capitaux.

La valeur de la monnaie nationale, le peso argentin, a chuté de 50%, à cause de ces politiques, face au dollar étasunien.

De plus, la hausse imparable des tarifs des services publics indispensables conne l'électricité, le gaz, l'eau et les transports en commun a fait monter en flèche le coût de la vie et elle a porté le taux d'inflation à 40%, quelque chose de jamais vu depuis que l'ex-président Fernando de la Rúa a dû échapper à bord d'un hélicoptère du palais de gouvernement pour ne pas tomber entre les mains de la population en colère.

Si la bombe n'a pas éclaté sous le nez de Macri c'est grâce à l'intervention du Fonds Monétaire International qui lui a accordé un crédit de plus de 35 milliards de dollars dont les premières livraisons ont empêché le collapsus.

Mais le remède a apporté une autre maladie. Forbes indique qu'un des points les plus faibles de l'économie argentine est le taux élevé d'endettement qui atteint déjà 70% du PIB. Cela veut dire que sur 100 dollars produits, l'Argentine doit 70 et de cette façon il est impossible que les choses aillent bien.

Forbes avait déjà signalé l'année dernière que le moment était peut-être venu pour que les investisseurs commencent à sortir leurs capitaux de l'Argentine. Actuellement, plusieurs transnationales dont Coca Cola, Avianca et Carrefour exigent de Macri qu'il prenne des mesures préventives de crise et elles ont annoncé des licenciements ce qui aggraverait plus la situation.

 

Dans sa défense le président peut dire qu'il a promis à ces concitoyens que sous son mandat le pays allait changer et il a changé en effet, mais en pire.

 

 



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