La tension monte dans le Golfe

Édité par Reynaldo Henquen
2019-05-15 13:07:43

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La manie du président des États-Unis, Donald Trump, d'attaquer tout ce qui pourrait impliquer, à son avis, une menace pour les intérêts de son gouvernement est en train de conduire le monde au bord d'une guerre aux conséquences imprévisibles dans le Golfe Persique par où est acheminé un cinquième du pétrole qui est extrait sur la planète.

Le chef de la Maison-Blanche est obsédé par l'idée de détruire complètement la République Islamique d'Iran sans ce soucier le moins du monde du fait que cela peut déclencher un conflit global.

Des années d'efforts politiques et diplomatiques ont permis en 2015 la signature d'un accord nucléaire entre Téhéran et les principales puissances occidentales, accord qui a éloigné le fantôme d'une guerre nucléaire et qui a permis au monde de respirer un peu. Cependant l'année dernière, d'un seul coup, Trump a envoyé à la poubelle tout ce travail lorsqu'il s'est retiré de façon unilatérale de ce pacte.

Bien que l'Iran ait maintenu une position modérée et qu'il ait obtenu un équilibre précaire avec le soutien de l'Union Européenne, les sanctions abusives imposées par les États-Unis dont l'interdiction à Téhéran de vendre son pétrole à qui il veut en tant qu'état souverain et membre à part entière de la communauté internationale, sont en train d'épuiser la patience et de rapprocher la ligne rouge qui sépare la paix et la guerre.

Mais ce n'est pas tout, le Pentagone a déployé dans le Golfe Persique des moyens militaires ce qui ne peut être interprété que comme comme une provocation.

Dans ce climat tendu s'est produit un incident obscur, au large des côtes des Émirats Arabes Unis où quatre tankers ont été avariés par des explosions d'origine inconnue.

Les États-Unis ont immédiatement accusé l'Iran sans avancer la moindre preuve, version qui a été reproduite de façon irresponsable par les grands médias occidentaux qui, chose curieuse, ne mentionnent pas les démentis catégoriques apportés par Téhéran.

Bien que les choses ne soient pas allées plus loin, cela a été une preuve claire du fait qu'une étincelle, accidentelle ou provoquée, peut déclencher une guerre à n'importe quel moment.

Un facteur de modération a été l'attitude de l'Union Européenne qui a refusé d'emboîter le pas aux agressions des États-Unis et qui a exprimé son soutien total à l'accord de 2015 avec l'Iran.

Même l'Espagne a décidé de retirer une frégate qui accompagnait la flotte de combat de États-Unis dans la Golfe Persique et qui a à sa tête le porte-avions Abraham Lincoln plus des bombardiers B-52, un bateau avec des véhicules amphibies et une batterie de missiles Patriot, matériel plus que suffisant pour commencer une guerre.

Les appels du monde en ce moment ont pour but d'éviter que Trump, qui manque complètement des qualités propres à un d'homme d'état, traverse le point de non-retour.

On pècherait par excès d'innocence si l'on croyait qu'un conflit aussi éloigné de nos côtes, n'aurait pas des conséquences pour nos vies.

Rappelons le poète anglais John Donne qui, au XVIIe siècle a mis l'accent sur le fait qu'aucun homme n'est une île en soi, que la mort de n'importe qui nous affecte car nous sommes unis à toute l'humanité. Chers amis, le glas sonne pour nous.

 



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