La préoccupation a augmenté parmi les autorités sanitaires internationales et le gouvernement de la République Démocratique du Congo après la confirmation du premier cas d'ébola dans la ville populeuse de Goma qui a quelque 2 millions d'habitants.
Le patient est un religieux qui a visité la localité de Butembo, un des endroits à plus grande propagation de ce virus mortel, situé à 300 kilomètres de distance.
On affirme jusqu'à présent que toutes les personnes qui voyageaient dans le même bus ont déjà été identifiées et que l'on a commencé un traitement prophylactique mais qu'à cause du taux élevé de contagion de la maladie toutes les craintes sont justifiées.
Le virus de l'ébola a été découvert précisément en République Populaire Démocratique du Congo sur les rives du fleuve de même nom et il s'est propagé progressivement à plusieurs pays de ce continent.
L'une des pires épidémies a éclaté en 2014 dans trois pays de l'Afrique Occidentale : le Liberia, la Guinée Conakry et la Sierra Léone où plus de 11 mille personnes sont mortes et où il a fallu avoir recours à une action internationale pour y mettre fin. La Brigade Henry Reeve , de Cuba, spécialisée dans des situations de catastrophe et de grandes épidémies s'est faite remarquer dans cette action. Elle s'est rendue sur place traiter les malades même au risque des vies de ses membres.
L'actuel foyer a été enregistré en août 2018 dans les provinces de Kivou du Nord et d'Itouri, proches de la frontière avec le Rwanda. Selon l'OMS,l'Organisation Mondiale de la Santé, on a enregistré jusqu'à présent
2 mille 489 cas et 1 665 personnes sont mortes ce qui constitue un taux élevé de létalité.
Selon le directeur général de l'OMS, l'Éthiopien, Tedros Adhanom Ghebreyesus, le cas détecté à Goma peut représenter le point inflexion de l'épidémie raison pour laquelle il a appelé la communauté internationale à donner son appui pour y faire face.
L'un des principaux problèmes auquel sont confrontés les milliers de travailleurs de la santé dans la lutte contre l'ébola est la méfiance de la population envers les autorités ainsi que certains modèles culturels difficiles à briser.
Bien que la menace de l'ébola soit grande, ce n'est pas le seul problème auquel doit faire face la République Démocratique du Congo où il existe d'autres épidémies qui s'avèrent des fois plus mortelles que celle de l'ébola.
La rougeole a tué depuis le début de cette année plus de 2 mille enfants dans tout le pays, plus de victimes que l'ébola. La malaria, principale cause de décès dans ce pays, tue au moins 50 mille personnes chaque année.