Nous marchons vers l'asphyxie

Édité par Reynaldo Henquen
2019-08-08 14:29:38

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La planète marche littéralement vers l'asphyxie et je ne me réfère pas à la vague de chaleur accablante qui touche plusieurs régions et qui provoque le dégel en Groenland mais du déboisement alarmant et de la perte de la capacité de recycler le carbone que produisent les modèles de production et de consommation.

C'est ce qu'a précisé un rapport du Groupe Intergouvernemental d'Experts sur l'Évolution du Climat, rapport dans lequel ils analysent l'interaction entre le changement climatique, l'état général des sols et la désertification.

Un article à ce propos de la journaliste Marie-Noëlle Bertrand, souligne le caractère dangereux de la situation actuelle. En ce moment, le rapport entre la génération de bioxyde de carbone, le CO2, généré par l'activité humaine et par la capacité de la masse forestière de l'absorber est en train d'arriver à un point d'équilibre zéro.

Pour l'exprimer en chiffres, les forêts tropicales ont un an en moyenne de capacité de retenir 2 970 tonnes de CO2 », mais la perte à cause du déboisement massif équivaut à 2 860 tonnes de carbone. Le bilan est légèrement positif mais ce ne sera pas le cas pendant longtemps.

La perspective est que dans un délai relativement court, l'émission de bioxyde de carbone par la combustion de moteurs de véhicules, la génération d'énergie électrique, le chauffage et l'industrie, entre autres, soit supérieur à ce que la masse forestière peut retenir.

À partir de ce moment, l'humanité s'acheminera, purement et simplement, vers l'asphyxie et pas précisément dans un sens métaphorique.

Malheureusement bien qu'il s'agisse de données vérifiées après des études minutieuses, il y en a encore qui n'ont pas conscience de ce que cela signifie pour l'avenir de toute une espèce et ils continuent à adopter une attitude incorrecte.

Par exemple, au Brésil, pendant le mois de juillet dernier, 2 mille 254 kilomètres carrés de bois ont disparu, ce qui signifie une augmentation de 278% par rapport à la même période de 2018.

Le président d'extrême-droite Jair Bolsonaro nie ces chiffres et il assure qu'il s'agit de ternir l'image de ce pays sud-américain, mais ce sont des données exactes fournies par l'Institut National de Recherche Spéciale, une institution publique, chargée de mesurer le déboisement dans l'Amazonie.

À la coupe d'arbres se joignent d'autres problèmes comme le changement climatique et la sécheresse qui y est associée et qui empêche que les bois se régénèrent. Il faut tenir compte aussi des incendies de forêts qui sont de plus en plus grands et dévastateurs.

Une fois de plus nous viennent à l'esprit les propos du généticien français Albert Jaquard, lorsqu'il a dit que la disparition de l'homme serait une tragédie du point de vue biologique, mais le lendemain les animaux et les oiseaux dans les bois seraient plus contents.

 



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