Depuis des années, plusieurs organisations et agences internationales lancent des mises en garde contre les graves dommages économiques que provoque le changement climatique et le réchauffement global qui affectent directement les systèmes de production et de consommation mais aussi le rendement professionnel de l'être humain.
Une récente publication de la revue Nature Comunications, citée par l'Agence Prensa latina, estime à 70 billions de dollars le montant des pertes sur toute la planète à cause de l'élévation de la température provoquée par les émission des gaz à effet de serre.
Les auteurs de cette étude signalent qu'actuellement il y a une grande réduction de la couche permanente de glace déposée dans le sous-sol des régions les plus froides de la planète et, qu'en même temps l'absorption de l'irradiation solaire sur la surface terrestre, en particulier dans l'Arctique, augmente.
Ces deux facteurs accélèrent l'élévation de la température avec des effets graves sur les écosystèmes, la productivité des sols, la qualité des bois et des eaux et finalement, sur de nombreuses activités humaines dont l'agriculture, l'élevage, la pêche et d'autres encore.
La revue met l'accent sur un aspect peu diffusé jusqu'à présent : les dommages que l'excès de chaleur cause à la qualité du travail des personnes soumises à un grand stress thermique.
Ce thème avait déjà été abordé au mois de juillet dans un rapport de l'OIT, l'Organisation Internationale du Travail, rapport dans lequel l'on souligne que le changement climatique provoquera des pertes de 2,4 billions de dollars d'ici 2030 à cause de la baisse de la capacité professionnelle des êtres humains.
Rappelons que quand on parle de billions en Europe, cela équivaut à un million de millions alors que dans les pays anglophones dont les États-Unis, il s'agit de mille millions.
À ce propos, l'OIT, dont le siège est à Genève, en Suisse, met l'accent sur le fait que les pertes atteindront 1,4% du PIB de 2030 ou le total du PIB du Royaume Uni actuellement.
Cette entité précise que le stress thermique se produit lorsque l'être humain atteint la limite de la chaleur qu'il peut supporter sans souffrir d'une dégradation physiologique et qu'en général, cela arrive à une température supérieure à 35 degrés centigrades accompagnée d'une humidité élevée.
L'excès de chaleur pour travailler ou pour le faire avec qualité, équivaut à la perte de 2,2 heures de travail qui équivalent à 80 millions d'emplois à plein temps sur toute la planète, a signalé l'Organisation Internationale du Travail. .
Le plus inquiétant du rapport est que ses auteurs signalent qu'il s'agit de chiffres optimistes mais que la réalité peut être pire.
Donc vous le savez déjà chers amis, si l'inaction du monde se maintient face au changement climatique, nous devons nous attendre à un avenir sombre et très, très chaud.