La chute brusque enregistrée vers la moitié de la semaine par les principales bourses du monde a amené plusieurs experts à pronostiquer qu'une nouvelle étape de récession économique pourrait approcher à cause des politiques erratiques qu'applique le président des États-Unis, Donald Trump.

L'indice européen STOXX 600 s'est effondré, les bourses de Londres et de Paris ont chuté d'entre 1,6 et 2 points mais il se peut que ce soit Wall Street, à New York, qui ait vécu les pires moments car les indices Dow Jones et Standar and Poors ont connu des moments noirs.

Tout le monde sait qu'il est normal que les bourses connaissent des hauts et des bas mais ce qui est arrivé mercredi a été plus que ça, surtout aux États-Unis qui ont connu le phénomène appelé « inversement de la courbe de rendement » , quelque chose qui a rappelé le début de la crise financière de 2008 suite à explosion de la bulle immobilière.

Le président nord-américain Donald Trump a réagit immédiatement et a rendu la Réserve Fédérale et surtout son directeur Jerome Poell, nommé par Trump lui-même, responsables du désastre. Cette dernière joue le rôle de Banque Centrale de ce pays.

Selon Trump, la Réserve Fédérale a collecté trop d'argent et très rapidement et maintenant elle ne sait pas comment arrêter ce qui a provoqué la chute du rendement des bons du trésor et déclenché la panique parmi les investisseurs.

La vérité semble se trouver ailleurs, comme l'a signalé l'analyste de Market Securities de Paris, Christophe Barraud, qui a affirmé que la guerre commerciale que les États-Unis ont déclenchée contre la Chine a eu déjà un impact sur des économies sensibles au commerce mondial dont celle de l'Allemagne et probablement celle de l'Italie.

Justement les perspectives réduites de développement en Allemagne et une certaine décélération de la production industrielle en Chine, figurent parmi les principales causes du pessimisme qui règne dans les principales bourses du monde.

Donc, Trump perds son temps à gronder la Réserve Fédérale et Monsieur Powell car ce qui arrive c'est que le boomerang qu'il a lancé de façon irresponsable lorsqu'il a entrepris une hausse injustifiée des taxes sur les produits chinois, est maintenant de retour et il a frappé avec force le point sensible de l'empire capitaliste : l'économie.

Si le monde s'achemine vraiment vers une récession comme celle d'il y a une décennie, qui a entraîné la suppression de milliers d'emplois et qui a laissé sans logement et sans ressources financières des milliers de personnes dans le monde, c'est quelque chose que l'on n'est pas encore en mesure de donner pour sûr.

Mais il n'y a pas le moindre doute du fait que le séisme qui a secoué cette semaine les bourses est un avertissement sur le fait que quelque chose ne vas pas bien et qu'une explosion peut se produire de façon soudaine.

Plusieurs spécialistes s'en rendent compte et lancent des mises en garde, mais des politiques comme Trump continuent à regarder en sens inverse et nous font rappeler la phrase qui définit un pessimiste et qui dit : si la réalité ne coïncide pas avec mes idées, tant pis pour elle!