Le président des États-Unis, Donald Trump, a pris la mesure extrême d'interdire l'entrée dans ce pays des citoyens de 26 pays européens pendant 30 jours sous prétexte d'éviter la propagation du nouveau coronavirus à l'origine de la pandémie de COVID-19.
Cette polémique décision n'inclut pas les habitants du Royaume Uni bien que ce microorganisme qui préoccupe le monde entier y circule aussi.
Des dirigeants de l'Union Européenne ont réagi avec malaise à cette mesure de la Maison-Blanche qui semble aller à l'encontre des recommandations de fomenter la coopération internationale dans l'affrontement à cette maladie.
Il est vrai que la situation est grave dans ce bloc continental , en particulier en Italie, pays déclaré par son gouvernement en quarantaine totale ce qui a entraîné la suspension de toutes les rencontres de n'importe quel type et la fermeture des commerces n'étant pas en rapport avec la distribution d'aliments et de médicaments.
Les chiffres changent constamment, mais l'OMS, l'Organisation Mondiale de la Santé a signalé dans un de ses derniers communiqués qu'il y a en Europe Occidentale plus de 20 mille cas confirmés de Covid-19 et le nombre de mort dépasse un millier.
L'Espagne est un autre pays très touché. Le coronavirus a même atteint des membres du gouvernement car la ministre de l'égalité a été confirmée positive et son mari et second vice-président, Pablo Iglesias est en quarantaine.
Les principaux organismes de l'Union Européenne ont critiqué l'annonce faite par Trump. Dans un communiqué conjoint, la présidente de la Commission Européenne, Ursula von der Leyen, et son homologue du Conseil de l'Europe, Charles Michel, ont désapprouvé l'interdiction de voyages vers les États-Unis car il s'agit d'une mesure unilatérale et sans consultation préalable.
La crise provoquée par le Covid-19 est globale, ont rappelé ces deux responsables et elle ne se borne pas à un seul continent, raison pour laquelle son affrontement demande la collaboration entre les institutions et non d'actions unilatérales.
En réalité cette décision de l'administration Trump a plus à voir avec la politicaillerie qu'avec des actions sanitaires concrètes et peut-être,au fond, il prétend ignorer les critiques qu'à reçues la Maison-Blanche à cause de sa réaction tardive à la pandémie.
De fait, l'une des raisons avancées par le directeur de l'Organisation Mondiale de la Santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, pour déclarer l'étape de pandémie de la maladie a été l'inaction de beaucoup de gouvernements pour y faire face.
Il a signalé qu'il s'agit d'une situation contrôlable mais qu'il faut une plus grande surveillance pour identifier, isoler et traiter chaque cas pour briser la chaîne du contagions.
Aux États-Unis, rappelons-le, il n'y a pas de système de santé universelle et au moins 30 millions d'habitants manquent d'assurance-maladie raison pour laquelle au cas où ils contracteraient la maladie ils n'ont pas où aller demander de l'aide et donc les cas de Covid-19 se multiplieraient dans le pays.
Jusqu'à présent le gouvernement ne s'est pas prononcé sur ce problème, qui peut être plus grave que l'éventuelle entrée d'un étranger porteur du virus.