Par: Guillermo Alvarado
L’installation d’un nouveau gouvernement en Israël après la coalition nouée entre Benjamin Netanyahu et Benni Gantz, tous deux de droite dans le spectre politique, met fin à une crise de 500 jours mais écarte la moindre possibilité de paix au Moyen Orient.
Netanyahu, leader du parti Likoud et Gantz, du Parti Bleu et Blanc, gouverneront 18 mois chacun et ils auront un cabinet de 34 ministres, le plus nombreux et cher de ces derniers temps.
Cela démontre que leurs différences, apparemment irréconciliables ne le sont pas autant et qu’elles se réduisent à l’opportunité de prendre le pouvoir, basés sur la doctrine sioniste qui implique la disparition du peuple palestinien et la construction d’un État israélien intolérant, raciste, xénophobe et génocidaire.
L’excuse pour imposer cette coalition a été la grave situation créée par la pandémie de Covid-19 qui a provoqué jusqu’à présent plus de 16 mille 600 contagions et 271 décès.
Au fonds, cependant, se trouvent les intérêts du sionisme, ce mouvement idéologique et politique dominant en Israël depuis sa création et soutenu par les puissances occidentales, en particulier par les États-Unis, où il compte sur l’appui inconditionnel du puissant secteur financier et industriel.
Pendant les 18 prochains mois Netanyahu sera premier ministre et Gantz occupera le portefeuille stratégique de la défense pour après changer les rôles.
Cela permettra à Netanyahu de faire face, depuis le pouvoir, à un procès pour abus de pouvoir, fraude et pots-de-vin dont les audiences pourraient commencer la semaine prochaine. Curieusement dans ce pays un gouvernant ne doit pas démissionner bien qu’il soit accusé de corruption.
Le pire viendra après, quand le nouveau gouvernement s’apprêtera à annexer des territoires palestiniens en Cisjordanie, surtout la Vallée fertile du Jourdain ainsi que les zones où ont été construites illégalement des colonies juives.
Le président des États-Unis, Donald Trump, a déjà annoncé qu’il appuiera cette mesure, ce qui implique un coup mortel à toute illusion de paix dans la région et fait disparaître l’option de deux États voisins, souverains et indépendants, comme l’a approuvé l’ONU.
L’Autorité Palestinienne, la Ligue Arabe et de nombreuses organisations du monde entier ont rejeté cette politique rapace de Tel Aviv et elles ont appelé la communauté internationale à s’opposer avec fermeté.
En cas contraire, l’ultranationalisme sioniste qui est un mélange de ce qu’avaient de pire l’apartheid sud-africain et le nazisme hitlérien, supposera un nouveau bain de sang et, peut-être, la disparition définitive de la surface de la terre de tout un peuple, le peuple palestinien.