Pandémie et évasion fiscale

Édité par Reynaldo Henquen
2020-05-29 09:36:09

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Par: Guillermo Alvarado

La crise sanitaire universelle créée par la propagation rapide du Covid-19 a mis à nu que beaucoup de pays y compris les plus industrialisés, manquent d’un système de santé publique à même de faire face à une situation comme celle que l’on vit actuellement qui touche des millions de personnes.

Les uns après les autres, les États ont dû sortir l’argent qu’ils avaient gardé dans leurs coffres pour moderniser des centres d’attention, acheter des équipements dont des respirateurs artificiels, qui ont fait défaut dès les premiers moments, ainsi que des masques.

Les pays pauvres, appelés à tort en voie de développement, ont été contraints de demander des crédits au Fonds Monétaire International et à d’autres entités, qui, une fois la crise passée, imposeront des conditions draconiennes.

Une chose a été claire pour tous et c’est que les courants néolibéraux ont démantelé des services essentiels dont celui de la santé, pour les laisser entre les mains du marché, c’est-à-dire des entreprises privées qui ne sont  habituées ni à soigner des malades ni à guérir des maladies, mais à la course aux bénéfices.

Mais, même au milieu de la tempête, l’on parle de tout ce qu’il faut changer quand cette crise passera et c’est le moment idéal pour que les gouvernements, riches et pauvres, surtout ces derniers, se rendent comptent de leurs faiblesses induites.

La première d’entre elles a trait aux régimes fiscaux, qui ont été perversement tordus pour favoriser les grandes entreprises, les transnationales et les plus riches au détriment de la population. 

Alex Cobham, directeur de l’organisation britannique Réseau pour la Justice Fiscale, a même suggéré que beaucoup d’entreprises, qui sont en train de faire des affaires juteuses avec la pandémie, devraient payer un impôt spécial aux gouvernements auxquels elles versent leurs cotisations.

Parmi elles il a mentionné le géant de la distribution par Internet Amazon, les grands laboratoires fabricants de médicaments, ceux qui fabriquent des moyens de protection et des équipements de soins intensifs.

Il a également signalé, l’ironie selon laquelle beaucoup d’entreprises qui demandent maintenant de l’aide et des sauvetages financiers aux gouvernements, ont passé des années à évader des impôts et qu’elles ont leurs capitaux bien protégés dans des paradis fiscaux.

À l’échelle mondiale, les multinationales laissent de payer environ 500 milliards de dollars en impôts. Rien qu’en Argentine les pertes à ce titre atteignent 21 milliards de dollars par an.

C’est une sujet, chers amis, dont on pourrait longuement parler et sur lequel nous reviendrons dans des prochains commentaires surtout par ces temps dans lesquels les inégalités poussent comme des champignons et marquent le chemin vers le monde différent dont on parle tant en pensant au moment où le calme reviendra.



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